Nostre Mar

Dans le cadre du festival Nostre Mar une exposition-photo collective réunit au Palais des Rois de Majorque des images fortes sur les traumatismes qui traversent les rives de la Méditerranée. Le festival a invité plusieurs photographes clairement engagés.

Victorine Alisse

Son travail a pour cadre le village de Wadi Fukin en Cisjordanie occupée. La photographe s’intéresse à la terre, à la transmission, à l’accaparement des terres par les colons. Elle propose une série de portraits, des ouvriers agricoles qui travaillent des deux côtés du mur, chaque portrait est assorti d’un témoignage.  Pas de violence dans ces images pourtant fortement éloquentes.

Matthias Benguigui et Agathe Kalfas

Leur travail, Les chants de l’Asphodèle, est le résultat d’une longue immersion dans l’île de Lesbos, point d’arrivée en 2015 d’importantes vagues de migrants. La population de l’île est constituée à 50 % d’enfants de réfugiés. Les deux photographes ont noué des relations avec les habitants et proposent des histoires humaines, des trajectoires avec de beaux portraits, des paysages, des moments de bonheur partagé.

Ameer Alhabi

Ce jeune photographe syrien a vécu la guerre dans sa chair. Réfugié en France, il témoigne d’un vécu terrible à Alep, la révolution, le conflit, le siège, les bombardements. Son reportage, Dans les bras de mon père, montre des photos grands formats d’enfants tués ou blessés portés par des adultes, les corps étant cachés par de vrais bouquets de fleurs. Un coup de poing au cœur.

Georges Bartoli

Sous le titre de Sœurs de Méditerranée, Georges a rassemblé une sélection d’images de camps de Sahraouis, de Barcelone, du Liban, de Palestine, de Kurdistan et d’ici, de Saint-Jacques où il est né. Dans tous ces lieux, des femmes, souvent à la peine, mais aussi combattantes. Des images qui témoignent de toutes ces années à couvrir l’actualité en mille points du globe.  Des images qui témoignent aussi de l’empathie de son regard.

Nicole Gaspon