L’édito de Michel Marc leTC 3962
Étonnante rengaine que celle des ministres qui, inlassablement sur les plateaux télé ou dans les articles de presse évoquent, sans sourciller, la nécessaire pédagogie à mettre en œuvre. Droits dans leurs bottes et dans leurs convictions, eux, ils savent. Ils sont au-dessus. Mais pour qui se prennent-t-ils ? Disons-le, cela devient insupportable. Y croient-ils seulement ? Le peuple aurait donc mal lu ! Les salariés auraient du mal à comprendre, parce que c’est compliqué, mesdames messieurs ! « Sans réforme, c’est la faillite ! ». Ce paternalisme grossier, pseudo-professoral commence à agacer, sérieusement. Disons-leur : « Nous ne sommes plus des enfants. Nous allons tout vous dire ». Messieurs les ministres, vous connaissez mal le sens des mots, et vous les confondez. On va vous expliquer. Vous employez mille fois les mots : Inquiétude, angoisse, incompréhension, anxiété et peur, à mauvais escient. Cela vous amène naturellement à justifier la nécessaire pédagogie, voire la psycho-pédagogie. Mais votre diagnostic n’est pas le bon. Et vous le savez. Un seul mot caractérise les mobilisations d’aujourd’hui : Dé-sac-cord ! Dé-sac-cord ! C’est pourtant simple. Et sachez que nous avons très bien compris votre réforme, celle qui refuse une fois pour toute et de façon presque dogmatique de mobiliser les moyens existant ailleurs que dans les poches et la sueur de ceux qui travaillent. D-É-S-A-C-C-O-R-D ! Vous entendez ?