LE TRAVAILLEUR CATALAN

Solidarité

La caravane organisée par le réseau associatif « Abriendo las fronteras » a fait une halte dans les P.-O. les 18 et 19 juillet à la rencontre des associations locales de soutien aux migrants.

Scandalisés par l’accord d’externalisation signé en 2016 entre la Turquie et l’UE, quelques militants antifascistes ont décidé d’organiser une première caravane de cinq autobus pour se rendre en Grèce. Leurs objectifs : constater et médiatiser l’indignité de l’accueil des migrants mais aussi tisser des alliances avec les associations grecques. Chaque année depuis, ils organisent des caravanes dans le même but, sur des lieux de mémoire comme le Mémorial de Rivesaltes, celui d’Argelès et la maternité d’Elne dans les P.-O. et sur des lieux d’enfermement actuels des migrants comme à la Ceuta, aux Canaries ou à Irun. Cette année leur caravane, prévue du 15 au 24 juillet, intitulée Caravane Pyrénées -Alpes s’est arrêtée à Perpignan les 18 et 19 juillet après une halte au Pays basque et au camp de Gurs. 150 militants espagnols -basques, catalans, valenciens, madrilènes etc.-, italiens, tunisiens et du Honduras ont rejoint le collectif d’accueil perpignanais place de la Victoire.

Après un tour de ville, chantant et coloré, les militants se sont arrêtés un temps devant la mairie pour clamer que Perpignan était une ville solidaire, contrairement à ce qu’on voudrait faire croire. La caravane a ensuite été accueillie à l’espace Salitar par la mairie d’Elne pour une soirée solidaire. Au cours de la table ronde, les différents intervenants ont décrit leurs actions, en espagnol et en français. Josy Boucher, au nom du collectif accueillant, a rappelé ce qui les reliait, à savoir la condamnation des politiques migratoires européennes et la nécessité de défendre les droits des migrants. Le porte-parole de Carovane Migranti, collectif italien créé en 2014, a précisé que son but était d’accompagner des proches de migrants disparus. À ce titre, une maman tunisienne mère de deux enfants disparus en 2011 a dénoncé l’inertie des pouvoirs publics. Est intervenue également la défenseure des droits du Honduras, pays de transit vers les USA. 

La prochaine caravane se rendra à Bruxelles pour protester contre le manque de droits des migrants et les morts générés par les politiques européennes. Sous le slogan de ralliement « Rights no Deaths ».

Anne-Marie Delcamp

 
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