LE TRAVAILLEUR CATALAN

© Thierry Rousseau – La Têt dans les étoiles.

Festival La Têt dans les étoiles

Le 10 septembre au théâtre Jean Piat de Canet, c’était la clôture du festival.

L’Opera Volubilis Orquestra est en place : violon, alto, violoncelle, contrebasse et piano. Avec des extraits d’Orphée aux enfers, de La Vie parisienne, de La Fille du tambour-major, des Contes d’Hoffmann et de La Belle Hélène, de Jacques Offenbach, le public enthousiaste est embarqué dans ce voyage et cette fête d’Offenbach en folie. Trois belles voix, Sarah Rodriguez, Magali Bougarel et Fu Yang, vont parfaitement servir cette musique qui nous est familière. Le tout soutenu par un choeur dynamique et joyeux qui nous entraîne dans une farandole vivante et colorée. Offenbach a su créer un genre lyrique adapté aux attentes d’un large public. Sa musique – vive, nerveuse, électrique – symbolise la nouvelle société qui naît sous le Second Empire. Si toutes les couches sociales apprécient les cent dix ouvrages scéniques composés par Offenbach, il les a cependant destinés en priorité à la bonne société dont il a recherché les faveurs.

Tchekhov, invité surprise

Voilà bien une idée de Karim Arrim, metteur en scène du spectacle, d’associer une courte pièce d’Anton Tchekov « Le tragédien malgré lui » à Offenbach. Cette idée qui pourrait paraître saugrenue, s’avère au final percutante. Le chaos dans lequel se débat Tolkatchov (Frédéric Noguer), personnage ordinaire qui vit un enfer dans sa vie quotidienne, s’intègre à la folie ambiante des fêtes parisiennes. Thierry Coma joue le rôle de commentateur pour assurer toutes les liaisons du spectacle. La folie humaine dans tous ses états, comme un témoignage des siècles passés mais après tout où en sommes-nous aujourd’hui ? Bon vent à ce très beau travail qui, on l’espère, va tourner dans le département et au-delà.

Jacques Pumaréda

 
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