LE TRAVAILLEUR CATALAN

Ironie très amère bien sûr !

Après la pandémie qui n’en a pas fini de finir. Le Poutine nous met une autre joyeuseté sur la casaque : l’invasion de l’Ukraine. Au risque de bouleverser les relations internationales, dans une posture de propriétaire terrien fou furieux qui veut récupérer un jardin qui lui avait malencontreusement échappé. Les siècles guerriers se suivent et se ressemblent jusqu’à la caricature en dépit des efforts besogneux de tous ceux, et ils sont légion, qui aspirent à la paix. Comme si un fatum intemporel avait fait depuis Homère et Troie de nos terres des lieux d’affrontements sauvages où la vie se nourrit de souffrances, de destructions, de sang, de conflits et se sert de tous les prétextes pour cela.

La guerre toujours

Et de me souvenir, enfant, de mes cours d’histoire où les guerres en tous genres étaient au menu. Pendant que nos parents, à table, se disputaient sur ce qu’il fallait faire de la guerre d’Algérie, l’arrêter, la continuer, l’OAS faisait péter quelques bombes dans les rues de nos villes et nos soldats chassaient le fellagha. La guerre, les souvenirs familiaux des guerres ont nourri notre enfance, les grands-pères avaient fait 14-18, les pères et mères avaient connu 39-45. Entre les deux, la guerre d’Espagne avait envoyé ses réfugiés pour en montrer les désastres humains.

L’équilibre de la terreur  

L’adolescence nous confronta à la guerre du Vietnam. Pour coiffer le tout : l’équilibre de la terreur nucléaire, de part de d’autre d’un rideau de fer, dans une guerre que l’on a dit froide, comme si la guerre pouvait avoir une autre température que celle de la mort. Pas si froide que ça d’ailleurs quand les tanks de l’Armée rouge se chargeaient de temps à autres d’aller calmer des peuples récalcitrants. Et ça a continué le Koweit, la Bosnie, le Kosovo, l’Irak, la Syrie, le Liban, Israël et la Palestine… Un naturel belliqueux dont on ne sait pas se débarrasser.

Et ce n’est pas fini, les temps changent, les hommes aussi, mais les gestes qui tuent non ! Aujourd’hui l’Ukraine envahie par la Russie…Dans le cadre de ce billet d’humeur, je n’ai pas d’informations nouvelles à vous communiquer, elles seraient vite dépassées. Des articles à l’intérieur du TC tentent de vous apporter des éléments d’analyses.

Alors ?

Évitons le mur des lamentations ! Alors, il nous reste à manifester notre solidarité avec les peuples saccagés, à dire notre colère, à dénoncer tous les vatenguerre, tous les yaqua-faucon, à situer les responsabilités de ceux qui se rêvent en empereur sans partage du monde, comme Poutine, et aussi les responsabilités de ceux qui, ici aussi pour des motifs de cuisine électorale, n’ont pas voulu voir les dangers qu’il porte. Soyons des plus vigilants quant aux cordons sanitaires à mettre en œuvre pour éviter le pire (Poutine a calmement évoqué le pire, il a pour nom la menace nucléaire), pour circonscrire au maximum le conflit, pour l’arrêter, pour donner à ceux qui résistent le sentiment qu’une large communauté internationale les soutient, pour appeler à l’ouverture immédiate de discussions et pour tenter de résoudre cette crise majeure en mesure de modifier en profondeur nos vies,  dans le seul cadre pertinent pour le faire : celui d’une ONU revigorée par la volonté des peuples de vivre en paix ( y compris en Russie). Toutes les initiatives citoyennes, pacifistes, aussi modestes soient elles, ont leur rôle à jouer pour donner à cette construction internationale la force nécessaire pour que les gouvernements des pays attachés à la paix gardent la cohésion affichée jusque-là pour éviter un pire qui n’est pas inéluctable, pour contraindre Poutine à rentrer chez lui et à laisser les Ukrainiens vivre en paix. Pour cela nous n’avons pas d’autres choix que d’être les plus nombreux possible à le crier, ici, comme ailleurs !

Jean-Marie Philibert

 
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