LE TRAVAILLEUR CATALAN

Editorial

Dès le soir du deuxième tour de la présidentielle, 63% des français exprimaient le souhait que Macron ne dispose pas d’une majorité à l’Assemblée et soit contraint à une cohabitation. C’est dire le niveau de défiance à l’égard du président fraîchement réélu ! Ce qui s’accomplit sous nos yeux, c’est d’abord l’exigence du peuple de gauche dans sa diversité réclamant l’union, enfin… Un élan populaire qui a bousculé la donne, refusant de subir le scénario d’un duel Macron/Le Pen annoncé depuis des mois et ce deuxième tour par défaut. 

L’immense majorité de nos concitoyens rejette le programme baptisé « Renaissance », un projet mortifère ayant pour bannière le recul de la retraite à 65 ans et tant d’autres mesures antisociales. Beaucoup s’étaient détournés des urnes, aussi, la perspective d’une nouvelle majorité de gauche soulève-t-elle un immense espoir pour les salariés, les jeunes, les familles et les retraités. Une nouvelle majorité redonnera toute sa dignité à l’Assemblée Nationale qui doit redevenir le lieu du peuple, alors qu’elle a été bafouée pendant cinq ans par une monarchie présidentielle poussée à son comble.  Une grande partie de la jeunesse soucieuse du climat a pris conscience du dépassement de la limite planétaire et réclame avec force des actes.  Qu’on cesse de  prendre plus à la planète que ce qu’elle peut nous donner et que la recherche de la préservation du vivant l’emporte sur la recherche du profit. La gauche dans sa diversité se hisse enfin au niveau des espérances ! La conscience partagée de l’enjeu de ces législatives permet de s’unir sans s’uniformiser. « Les réformes heureuses sont à portée de main » clamait Fabien Roussel le 7 mai lors de la convention pour la Nouvelle Union Populaire, à Aubervilliers. C’est l’honneur des communistes, des insoumis, des écologistes comme des socialistes d’ouvrir cette voie à la construction d’un autre monde !  « L’avenir n’est pas ce qui va arriver, mais ce que nous allons faire », dit Henri Bergson. Le pouvoir de vivre enfin ne peut se conquérir que par une puissante mobilisation populaire.

l’Édito d’Evelyne Bordet

 
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