
Actu ciné. Diffusé au cinéma méga Castillet, nous l’avons vu pour vous.
Neuf ans après “Neuilly sa mère“, l’équipe de la première heure se retrouve quasiment au complet pour le deuxième volet.
“Neuilly sa mère, sa mère !” a préservé le lien en replongeant le spectateur dans quelques réminiscences. Toujours dans l’actualité, ce film fait appel à notre sensibilité politique qu’on le veuille ou non, puisque le dénouement est accès sur ce thème. Le réalisateur a réussi à amener le sujet avec dérision. Si certaines phrases avaient trouvé échos auprès du public dans le premier “Neuilly sa mère“, la continuité ne manque assurément d’humour. Nous retrouvons donc les deux jeunes protagonistes qui ont évolué dans leurs orientations. Sami Benboudaoud (toujours interprété par Sami Séguir), vit à Nanterre et fait ses études en sciences politiques, tandis que son cousin de Neuilly, Charles de Chazelle (Jérémy Danisty), peine à percer dans ses volontés politiques, et sombre dans une grande dépression après la défaite de Sarkozy. La famille Chazelles se retrouve acculée sous des affaires peu louables, dénoncées par la presse, concernant l’entreprise “Porc Ever“, du père Stanislas. Ils trouveront refuge chez Samir le temps de remédier à la situation. La volonté politique de Charles, reprend le dessus. Il tente de briguer la mairie de Nanterre. Les partis politiques sont représentés de façon ironique, et en étant attentif, vous y trouverez des références qui ne passent pas inaperçues : Élise Lucet, l’évasion fiscale… des exemples parmi d’autres.
Certains critiques semblent chagrinés par l’évocation de la religion islamique. Elle est pourtant doucereusement amenée par la présence d’un voisin de palier pratiquant et de sa femme pas vraiment pudique portant la burqa, ou, le livre “l’islam pour les nuls”… cela n’a rien de critique ni de problématique. Seul les réfractaires du sujet peuvent sans trouver incommodés.
Le message principal qu’on peut relever est l’entraide, la solidarité et la volonté de briser les clivages. Finalement “Neuilly sa mère” 1 et 2, ont uneporté fraternelle dans le sens, où peu importe de quel milieu on est issu, il faut toujours se battre contre nous-mêmes pour trouver notre place. Les aspirations ne doivent pas être limitées par la société…
Ce film évoque une réconciliation de classe où les ponts sont franchis. Certes, cela reste une fiction, et la ville ni la population ne ressemblent à la description qui en est faite. Le réalisateur Gabriel Julien-Laferrière et le scénariste Djamel Bensalah, se sont amusés des clichés et des caricatures. Le spectateur avec sa sensibilité reste seul juge.