LE TRAVAILLEUR CATALAN

On dit que la faculté de regarder sincèrement la réalité et celle de tirer les leçons de l’expérience pour résoudre un problème sont des éléments au regard desquels on peut évaluer l’intelligence d’un individu. Et la crise sanitaire est un test, certes malheureux, mais excellent pour juger ceux qui nous gouvernent.
Prenons, par exemple, euh…, Jean-Michel Blanquer, le « sinistre » de l’Education nationale.

À la veille du premier confinement, il avait affirmé que jamais, au grand jamais, on ne fermerait les écoles… qui ont fermé deux jours plus tard. Depuis début mars, malgré les appels des scientifiques, il n’a cessé de marteler qu’on ne fermerait pas les écoles, qu’on ne toucherait pas aux vacances… On connait la suite !
Alors que l’expérience du premier confinement avait conduit les syndicats enseignants à demander des recrutements supplémentaires, une amélioration des locaux, un aménagement des programmes et des examens, absolument rien n’a été entrepris.

Au contraire, il n’a cessé de répéter que l’école n’était absolument pas un lieu de transmission du virus. Il a prétendu que, dans les établissements, les protocoles étaient suffisants, qu’il y avait assez de tests, qu’il n’était pas urgent de vacciner les enseignants. Il est resté farouchement buté dans son total déni de la réalité.
Les bugs informatiques de la première journée de l’école à la maison illustrent encore une fois l’improvisation de la rue de Grenelle. « C’est la faute des Russes », clame le ministre.
Michel Audiard faisait dire à un de ses personnages cinématographiques qu’on reconnaissait ces individus à ce qu’ils osaient tout. Et une réflexion populaire affirme même que si, par miracle, ils volaient, certains seraient chefs d’escadrille. Mais notre sinistre ministre serait probablement ministre de l’Air.

 
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