LE TRAVAILLEUR CATALAN

Maison de santé de Latour-de-France

Les communistes de Latour-de-France proposent de créer un centre de santé.

Depuis le mois d’octobre, la Maison de Santé Pluriprofessionnelle (MSP) de Latour-de-France, construite il y a peu, se retrouve sans médecin généraliste. C’est une véritable angoisse pour des centaines d’habitants du secteur qui n’ont plus de médecin référent et qui doivent faire des dizaines de kilomètres pour se faire soigner.

Le constat est sévère, la réalité douloureuse. Le vieillissement des médecins et les aspirations des jeunes diplômés concourent à la diminution des généralistes libéraux dans les prochaines années et à son corollaire, un accroissement des inégalités territoriales d’accès aux soins. Depuis 2010, l’installation de généralistes libéraux en zone rurale diminue chaque année. Si les choix des nouveaux médecins ne changent pas, la baisse devrait se poursuivre au minimum jusqu’en 2025.Le Conseil départemental des Pyrénées-Orientales a lancé un diagnostic en ce début d’année pour proposer des solutions pérennes contre ce phénomène.

Assurer l’accès aux soins pour tous

Les communistes de Latour-de-France, avec d’autres, proposent aux élus une solution immédiate : transformer la maison de santé de cette commune en centre municipal (ou intercommunal) de santé. Dans ce secteur, Espira-de-l’Agly vient de montrer l’exemple en créant un centre municipal de santé.

En effet, à la lumière de cette expérience, on constate que cette dynamique rencontre les aspirations des nouveaux médecins pour l’exercice salarié. Ces centres répondent ainsi aux attentes d’une bonne partie des jeunes professionnels qui souhaitent travailler en équipe, diversifier leurs activités soignantes et mieux concilier vie professionnelle et vie familiale.

Pour Latour-de-France, il s’agit d’un choix politique qui doit se faire rapidement et pour lequel les apports pour les habitants justifient un engagement financier des différentes collectivités. Les communistes de la section Agly-Fenouillèdes pensent qu’il n’est pas trop tard pour agir contre les inégalités en matière de santé sur le canton, ajoutant que « l’accès aux soins pour tous, quel que soit son lieu d’habitation dans le département, devrait être l’enjeu majeur des cinq prochaines années ».

Dominique Poirot

 
Cet article est en lecture libre. Pour avoir accès à l'ensemble du site, merci de vous connecter ou vous inscrire

ARTICLES EN LIEN