LE TRAVAILLEUR CATALAN

©Zebulon photo 2024

TOP 14


Défaits à Toulouse (41-9), les sang et or perdent encore un joueur pour de longs mois.

Même si certains supporters espéraient un miracle chez le champion de France et d’Europe en titre, il ne s’est pas produit. Bien sûr, les Toulousains étaient plus qu’amoindris par les différentes sélections internationales, mais les Catalans n’avaient rien à leur envier au niveau des absences. Cinq joueurs de l’USAP sélectionnés, mais surtout une kyrielle de blessés et ça, ça ne pardonne pas contre Toulouse.

Une entame décevante

Il existe deux USAP ! L’une qui œuvre à domicile et l’autre qui essaie de s’exporter. Celle qui joue à l’extérieur, même si elle rencontre souvent des équipes plus solides dans tous les domaines, ne possède pas la même grinta, comme diraient nos joueurs argentins, que celle qui officie et se surpasse dans la Cathédrale. L’USAP se déplace chez les cadors du championnat avec l’étiquette de… petite équipe battue d’avance. Et les Catalans nous proposent dès lors des relances sans conviction de leurs 22 souvent sans soutien, du jeu au pied peu précis qui ressemble plus à des dégagements pour se débarrasser du ballon, des montées sous les chandelles en caleçon. Une tactique sans grande variété, très peu d’enchaînements avec des attaques de trois passes au maximum. Bref ! Un jeu qui ne ressemble nullement à celui pratiqué à Aimé-Giral. Et dès la première demi-heure une équipe catalane qui encaisse deux essais vraiment évitables face à des Toulousains indisciplinés qui cherchent leurs automatismes en ce début de match.

Et puis ! Les fautes bêtes. Les pénalités réalisables non tentées. Celles beaucoup plus difficiles que le buteur catalan essaie de convertir sans y parvenir. Difficile à comprendre !

Et puis ! Le carton rouge qui tue définitivement le match sur une action qui ne s’imposait vraiment pas alors que la mêlée sang et or était jusque-là très intéressante. Stop ! C’en est trop, même si l’USAP tourne à la pause avec un 12-9 des plus encourageants.

Que dire, dès lors, des déclarations d’avant-match des joueurs, entraîneurs et manager, qui ne voulaient plus encaisser des scores lourds chez les gros du championnat. Encore une fois c’est raté !

Une journée pas si catastrophique

Et un blessé de plus pour de longues semaines. Les sang et or enregistrent la lourde blessure d’Alan Brazo, régulateur de la touche, joueur considéré comme incontournable au niveau des avants. Quand s’arrêtera cette maudite série qui voit l’équipe perdre des éléments à chaque sortie et souvent pour de très nombreux matchs ? Cette blessure précipitera-t-elle l’arrivée d’un joker médical ?

Par contre, avec les défaites à zéro point de Vannes, Pau et Lyon, équipes en lutte avec l’USAP pour les places de queue du peloton, cette dixième journée de Top 14 relativise la lourde défaite à Toulouse. Seuls les Parisiens, en empochant un bonus offensif face à leurs voisins du Racing, remontent dans le classement. Si les Catalans avaient la bonne idée de réaliser une bonne performance à Paris dans quelques semaines, leur situation se clarifierait un peu plus, faisant disparaître par la même occasion le syndrome des points non ramenés de l’extérieur. Auparavant il ne faudra pas se louper ce samedi à Aimé-Giral contre des Toulonnais actuellement en pleine forme. Ce match sera à coup sûr un bon indicateur pour le reste de la saison même s’il est bien connu que l’USAP n’est jamais aussi performante que lorsqu’elle a le dos au mur.

21 h en prime time, comme ils disent à Canal, espérons que le jeu de lumières concocté par le président François Rivière et son équipe saura éclairer le capitaine Jerónimo de la Fuente et ses joueurs pour endiabler cette… Cathédrale.

Fins aviat !

Jo Solatges

 
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