LE TRAVAILLEUR CATALAN


Rugby XV


En recevant Montpellier à Béziers, les Catalans encaissent une défaite inquiétante (7-26).

« J’aurais mieux fait d’aller aux champignons » s’est exclamé un fervent supporter de l’USAP à l’issue de cette amère défaite. Comme lui une dizaine de milliers de fanas avaient fait le court déplacement. La future pelouse hybride d’Aimé-Giral pas encore opérationnelle en espérant qu’elle sera de meilleure qualité que celle de nos hôtes biterrois, piètre et dégueulant le sable. Oh non ! Ce n’est sûrement pas à cause de l’état de la pelouse que l’USAP a touché le néant lors de ce deuxième match de la saison et de sa première… réception.

Quand rien ne fonctionne

Gagner le toss et jouer le vent dans le nez en première période c’est logique à condition de s’assurer que ce maudit vent ne tombera pas à la pause. Une première erreur ! Dans ces conditions il vaut quand même mieux inclure dans le quinze de départ des joueurs dont le jeu au pied est long. Où étaient-ils ? Pas sur la pelouse en première mi-temps. L’USAP trouva des touches de quinze mètres alors que les Cistes, adossés au vent, envoyaient des torpilles de soixante mètres et plus. Des ballons que les sang et or se tuèrent à remonter. Mais ce n’est pas tout !

Un manque de fraîcheur physique… et mentale

Tout un chacun avait déjà pu le remarquer lors de la deuxième mi-temps à Bayonne le samedi précédent. Des joueurs cramés au bout de quarante minutes. Pas normal, me direz-vous, alors que la saison ne fait que débuter. Et même si les visiteurs firent preuve d’une énorme énergie en défense et d’un état d’esprit revanchard force est de constater que l’USAP n’y était pas. Face au vent en début de première période, les sang et or s’efforcèrent de tout jouer à la main, leurs attaques se brisant inexorablement sur le mur érigé par Montpellier. Rien ne fonctionnait. Ni la mêlée trop souvent cabossée et pourtant l’USAP avait, par le passé, fait parler la poudre dans ce domaine. Ni la touche, ni les rucks et tout n’était pas de la faute à Éole. Aucun éclair de génie. Rien ! Même pas les pénalités qui auraient pu être tentées et qui auraient éventuellement maintenu les sang et or dans le match. Rapidement tout devint lugubre dans ce stade très impersonnel où le supporter est trop loin du terrain. Bien avant la pause tout se tut jusqu’à n’entendre que la vingtaine de suiveurs de la capitale héraultaise agitant leurs trois drapeaux généreusement offerts par Mohed Altrad. Et notre mycologue supporter qui ressassait dans sa tête cette journée au grand air dont il venait de se priver pour aller à Béziers soutenir les siens qui, en fait, ne le méritaient pas. Très grosse déception !

Des déclarations inquiétantes

Toute équipe peut, un jour, passer à côté d’un match. Mais l’important, quel que soit le résultat, c’est d’y avoir mis le cœur. Or certains commentaires, en fin de rencontre, laissent entendre que tout ne va pas très bien dans le meilleur des mondes.

De la honte du manager Franck Azéma : « on a été pauvres dans tout ce qui représente l’identité de notre club » aux déclarations, à gorge serrée, à la fin du match du capitaine Jerónimo de la Fuente : « il y a des choses qui se sont passées dans l’équipe et que je ne peux pas dire ici ». Ah bon ! Non ! Le supporter catalan ne pourra pas l’admettre, il veut des combattants, des guerriers et un groupe uni. Serait-ce, peut-être aussi, la déclaration dans la semaine du manager indiquant à un confrère que l’USAP n’était pas, elle non plus, épargnée par les histoires de cocaïne ? Tout est envisageable pour expliquer une telle faillite collective.

L’USAP voulait débuter la saison le plus sereinement possible. Sont-ce les vacances qui empêchent les sang et or d’enchaîner correctement les matchs de début de saison et de retrouver le rythme de la saison précédente? L’USAP est-elle en fait une équipe de printemps ?

Quoi qu’il en soit il est impératif de réagir au plus vite pour éviter d’avoir à batailler toute la saison avec le maintien pour seul objectif.

Fins aviat… amb el somriure !

Jo Solatges

P.S : nous éviterons de parler de l’organisation (ou plutôt du b…..) lié aux places en tribune.

 
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