Dans le département, les prix moyens des carburants étaient au 25 janvier :Gasoil : 1,650 ; SP98 : 1,786 ; SP95 : 1,74 ; E10 : 1,70.
C’est plus de 400 euros en 2021 d’après certaines associations. Inutile de dire que le chèque « inflation » de 100 euros n’est qu’une goutte dans un océan de factures qui s’envolent allègrement. La hausse vertigineuse des prix de l’énergie, gaz, électricité et carburants plonge beaucoup de nos concitoyens dans une situation de grande difficulté. C’est particulièrement vrai pour les familles modestes, mais aussi pour tous ceux qui ont besoin de leur voiture chaque jour comme ceux qui doivent chauffer des logements mal isolés. Lutter contre la hausse des prix des carburants passe par une action ambitieuse sur la fiscalité, le développement et la gratuité des transports collectifs, la taxation des grands groupes pétroliers. L’énergie ne peut rester prisonnière des logiques mercantiles et des aléas géopolitiques. L’électricité, elle doit être sous maîtrise publique pleine et entière, hors du marché.
Si les poches sont vides, c’est aussi que les employeurs rechignent à les remplir. Les augmentations de salaires l’an dernier, autour de 0,6% n’ont même pas couvert l’inflation. Pas étonnant que les revendications salariales se fassent entendre dans nombre d’entreprises privées mais aussi publiques. La journée unitaire d’actions à l’appel des syndicats le 27 janvier est un signal d’alerte pour le gouvernement et le patronat. Et que dire du montant des pensions gelées depuis des décennies. La question sociale frappe à la porte et c’est la responsabilité de la gauche de relever le défi. L’heure n’est plus à la demi-mesure mais aux changements structurels quant à notre manière de produire, de répartir les richesses, de nous déplacer… Certains à gauche, comme Fabien Roussel s’évertuent à mettre sur la table l’urgence sociale qui peut changer le cours de l’actuelle élection. Soyons clairs : l’ambition programmatique des « jours heureux » n’est pas un rêve désincarné. Les propositions concrètes, présentées le 24 janvier, disent quelque chose de l’ampleur de la tâche en tant qu’exigence de gauche.
Jacques Pumaréda
