Covid-19. La main sur le cœur, Emmanuel Macron a déclaré avoir une « dette morale vis-à-vis de la jeunesse ».

Les jeunes ont particulièrement été touchés par l’épidémie. Non pas d’un point de vue médical mais par la manière dont la crise a été gérée. L’enseignement à distance a accru les inégalités. Le confinement a provoqué de nombreuses difficultés financières pour tous les étudiants qui doivent travailler pour payer leurs études. Il a plongé dans l’abîme tous les étudiants étrangers qui se sont retrouvés coincés et seuls loin de leur famille. Il a provoqué des annulations de stages, d’apprentissage… La crise économique qui a suivi a rendu caduque des promesses d’embauche.

Une jeunesse sacrifiée

À l’heure où valsent les milliards -560, tous dispositifs confondus- pour relancer l’économie, une société qui ne peut que mettre 6 milliards pour préserver sa jeunesse n’est pas à la hauteur. Elle ne mise pas sur l’avenir. Plus de 700.000 jeunes diplômés arrivent actuellement sur un marché du travail.

Selon une enquête menée par l’Observatoire de la vie étudiante sur les conditions de vie des étudiants pendant la crise sanitaire, 21 % d’entre eux estiment que leurs chances d’insertion en France sont mauvaises voire très mauvaises. 36 % ont été obligés d’interrompre leur activité rémunérée entraînant une perte moyenne de 274 euros et 78 % des jeunes qui devaient faire un stage n’ont pas pu le réaliser dans les conditions prévues. Ils sont 31 % à avoir présenté des signes de détresse psychologique pendant le confinement.

Fabien Roussel a, quant à lui, proposé, lors des journées d’été du PCF, que « chaque jeune sortant avec un diplôme bénéficie d’une sécurité professionnelle avec un salaire ».

Dominique Gerbault