LE TRAVAILLEUR CATALAN

Réforme de l’enseignement professionnel 

Le 17 novembre les professeurs des lycées professionnels étaient à nouveau en grève pour défendre l’avenir des élèves de leurs lycées.

Décidément la réforme de l’enseignement professionnel ne passe pas ! Même si le taux de grévistes a été moindre ce 17 novembre par rapport à la mobilisation du 18 octobre (41% contre 63%), il reste important et ancre la mobilisation dans la durée. Dans les P.-O., ils se sont rassemblés devant les services de l’Éducation nationale à Perpignan.

Pour rappel, l’essentiel de la réforme se résume à multiplier par deux la durée des stages en entreprises, au détriment de l’enseignement général. Parallèlement, la rénovation de la carte des formations « avec des formations correspondant mieux aux besoins des professionnels » met les besoins des entreprises avant les droits à la formation des jeunes, répond au souhait d’Emmanuel Macron d’« ouvrir davantage les lycées professionnels à l’apprentissage et aux entreprises locales »

Pour le Snuep-FSU, il s’agit tout simplement de « mettre les jeunes au boulot sur des emplois précaires, au détriment de la certification » et, en les attachant à une entreprise locale, de les priver de toute mobilité professionnelle.

Or, les 630 000 élèves qui fréquentent les lycées professionnels (soit un tiers des lycéens) sont issus de milieux populaires. Souvent en échec dans l’enseignement général, l’enseignement professionnel est (était ?) une voie de réussite pour eux : 68% obtiennent un bac pro, 73% un CAP. Ces diplômes sont une garantie pour leur avenir professionnel. Doubler la durée des stages signifie diminuer de moitié les horaires de l’enseignement général. Et donc faire fi de la mission émancipatrice de l’école.

Pour le Snuep-FSU, « cette réforme est une véritable attaque contre les milieux populaires ».

A.-M. D.

 
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