LE TRAVAILLEUR CATALAN

Coupe du monde de rugby

La réserve du XV de France perturbée par de modestes uruguayens (27-12)

La sélection de l’Uruguay ? Oui la Céleste ! Eh non, c’est la sélection nationale de football, beaucoup plus connue. Même si les joueurs de rugby de l’équipe nationale jouent eux aussi avec un maillot bleu ciel (orange parfois), ils sont surnommés Los Teros du nom d’un oiseau d’Amérique du Sud, le vanneau tero. Oiseau au chant strident, il défend bec et ongles son territoire. Tout un symbole !

Formation nationale récente puisque son premier match international ne date que de l’année 1951, Los Teros disputent leur cinquième Coupe du monde après 1999, 2003, 2015 et 2019. Même s’ils n’ont jamais réussi à franchir le cap des poules qualificatives, les Uruguayens ont réussi l’exploit, lors de la compétition 2019, de battre (30-27) l’équipe des Fidji pourtant mieux classée.   

Des Uruguayens en France

Le fer de lance de cette équipe d’Amérique du Sud ? Incontestablement Rodrigo Capó Ortega jusqu’aux années 2020 . D’aucuns crurent même qu’il était Castrais tellement il a animé le pack du Tarn pendant… dix-huit saisons consécutives. Ce n’est pas rien ! Il a donc le cœur français : « La France m’a tout donné ». Mais il vibrera aussi pendant cette Coupe du monde pour son pays. Ainsi que pour ses compatriotes Santiago Arrata, demi de mêlée de… Castres, ou autres Manuel Lindekar (Bayonne), Nicolas Freitas et Andres Vilaseca (Vannes), Felipe Berchasi (Dax) et German Kessler (Provence), tous pensionnaires de clubs pro français. Les autres joueurs ? Des amateurs qui ont demandé à leurs employeurs quelques jours de congé supplémentaires pour disputer la Coupe du monde. Avec onze survivants de la dernière compétition, Los Teros espèrent épingler l’une des équipes du groupe et fêter ainsi un quatrième succès en cinq participations. Objectivement ce n’est pas passé loin à Lille contre les Français même si Fabien Galthié avait aligné une équipe de « coiffeurs ».

Bunker ou TMO ?

Depuis environ une dizaine d’années, le TMO (Television  Match Official) rythme la vie des joueurs de rugby ainsi que des spectateurs. Il fait partie de l’équipe d’arbitres désignée pour une rencontre professionnelle. L’arbitre au sifflet sur le terrain peut faire appel à lui en cas d’action douteuse ou en cas d’hésitation. Le TMO vient donc en support de l’arbitre central.

Par contre, depuis cette saison est apparue le « bunker ». Non, il ne s’agit en aucun cas de golf. Ni d’un trou de terre au milieu de la pelouse semblable à ceux du stade Aimé-Giral. La règle du « bunker » a pour but de ne pas interrompre le jeu trop longtemps. En effet, pour tout incident de jeu où un carton rouge n’est pas évident, l’arbitre délivre un carton jaune au joueur fautif tout en croisant les bras devant sa tête. La rencontre reprend. Pendant que le jeu se poursuit des arbitres spécialisés dans des fautes (souvent liées à la santé des joueurs) examinent l’incident dans un bunker spécial en utilisant toute technologie et image disponibles. Au bout de huit minutes, le verdict est signifié à l’arbitre central. Ou bien le carton devient rouge et le joueur fautif est définitivement exclu. Ou bien le carton reste jaune et le joueur revient deux minutes plus tard sur le terrain. Cette règle a pour but principal de ne pas repasser, sur les écrans des stades, la même action de jeu à de nombreuses reprises, indisposant spectateurs et téléspectateurs. Un bon point !

Les petits font de la résistance…

Même s’il est vrai que c’est face aux équipes réserves des cadors de cette Coupe du monde, force est de constater que les équipes qualifiées de mineures défendent crânement leur blason. L’Uruguay a tenu plus d’une mi-temps face à la France. Le Portugal a mené la vie dure aux Gallois avant de rendre les armes. Rythme et intensité sont trop importants pour les équipes dites faibles qui sombrent avant l’heure de jeu, mais non sans avoir combattu.

…mais un grand peut chuter

À l’image de l’Australie qui n’avait pas perdu face à la sélection des Fidji depuis le…26 juin 1954 à Sydney (18-16). C’est aussi le charme de cette Coupe mondiale.

Allez les Bleus !

Jo Solatges

 
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