LE TRAVAILLEUR CATALAN

La réhabilitation du transport ferroviaire dans les P.-O., une nécessité.

A l’heure de la catastrophe climatique qui s’annonce, le rail doit redevenir la clé de voûte des mobilités dans notre département. Les outils existent, la volonté politique doit faire le reste.

Les Communistes du département ont lancé le débat sur la nécessaire réhabilitation du transport ferroviaire dans les P.-O. La dégradation de la situation environnementale, l’accélération du changement climatique, la saturation de nos axes routiers, sont autant d’éléments qui militent pour la mise en place d’un maillage cohérent du transport de voyageurs au travers du projet qu’ils ont appelé « RER catalan », en référence au système existant dans la région parisienne, mais dont la SNCF doit être le maître d’œuvre, en concertation avec le Département et l’État.

Ce projet, mis à la discussion avec la population et les cheminots, donc amendable, est notamment défendu par Nicolas Garcia, maire d’Elne, 1er vice-président du Département. Il y est d’autant plus sensibilisé que sa commune est une de ces villes qui pourrait bénéficier de cette petite « révolution » ferroviaire. Pour lui les choses sont claires, « les Pyrénées Orientales ont encore toutes leurs lignes de chemin de fer utilisables. Ce n’est pas le cas partout. »  Ce projet consisterait à redynamiser le réseau existant (Perpignan-Cerbère et Perpignan-Latour-de-Carol) et de relancer le transport de voyageurs sur les lignes Perpignan-Céret et Rivesaltes-Axat. Pour Nicolas Garcia, l’objectif est de « remettre sur les rails les voyageurs, y compris les scolaires, en créant de nouveaux arrêts tels l’université, Saint-Charles, Corneilla-Del-Vercol ou encore Théza, la liste n’est pas limitative, et en proposant des trains réguliers, toutes les demi-heures, gratuits ou à 1 euro. »

Un investissement pour l’avenir du département

Pour l’élu illibérien le débat sur le coût d’une telle opération est vite réglé par les faits : « l’ensemble des investissements nécessaires à la réalisation du projet a été chiffré par les cheminots communistes à 100 millions d’euros pour l’ensemble des travaux sur le département. La seule rocade de Perpignan a coûté 350 millions d’euros, soit plus du triple ! ». Cette proposition est porteuse de possibilités de création d’emplois salariés de la SNCF dans le département. L’élu d’Elne précise que « le volume de trajets du réseau de bus resterait le même qu’aujourd’hui, sauf qu’il serait repensé pour devenir complémentaire du réseau ferré (liaisons entre gares et collèges ou entre villages) » 

L’État et la SNCF doivent assumer leurs responsabilités

« Il ne s’agit pas pour les collectivités de se substituer à l’État et à la SNCF, mais précisément d’amener ces derniers à une table ronde pour qu’ils prennent leurs responsabilités, à savoir la remise à niveau de l’infrastructure et le développement du ferroviaire. L’avenir du département, la santé des populations et la sauvegarde de la planète sont antinomiques avec la présence de bouchons routiers chaque matin sur les routes départementales », précise Nicolas Garcia. Et de conclure, « Si l’on veut réduire les pollutions essentiellement dues aux véhicules roulant dans les P.-O., il n’y a pas d’autre choix. La modernité est là ! ».

Roger Rio

 
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