LE TRAVAILLEUR CATALAN

Coupe du monde de rugby

Place aux quarts de finale et à des scores plus serrés.

Finis les scores qui reflètent le déséquilibre existant entre les nations du monde du rugby. Que retiendront de ces confrontations, à sens unique, les petites nations qui ont été laminées par les grands du rugby mondial ? Presque rien si ce n’est le plaisir (?) d’avoir participé. Merci Pierre !

Un bilan par poule

Rapide coup d’œil sur la poule C qui fut de loin la plus homogène. Peut-être grâce au déclin de l’Australie. Mais aussi aux progrès des autres équipes. Fidji, Géorgie mais surtout Portugal qui aura fièrement vendu sa peau pendant un mois jusqu’à battre les Fidji (24-23) lors du dernier match. Rares sont les scores ayant atteint ou dépassé les trente points.

Par contre, dans la poule D c’est le Chili qui aura encaissé les scores les plus amples ne marquant que 27 points au cours de ses quatre matchs mais encaissant 215 points soit une moyenne de près de 54 par match. Mais ce Chili a le mérite d’avoir participé à sa première Coupe du monde. Ce n’est pas rien ! Sous l’égide de Pablo Lemoine, ancien pilier… Uruguayen du Stade Français, le rugby commence à se faire une place au Chili, difficilement bien entendu. Trois joueurs pros qui évoluent en Europe (niveau Pro D2) entourent des joueurs amoureux du rugby qui se partagent entre travail, études et rugby pour un salaire de… 400 euros. Difficile dans ces conditions de tenir tête à des équipes composées uniquement de professionnels. Dans cette poule les Samoans de Seilala Lam auraient bien pu se qualifier, perdant de très peu leurs trois matchs face aux favoris de la poule.

En poule B, les Tongiens auraient sûrement mérité un meilleur tirage. Jouer l’Afrique du Sud, l’Irlande et l’Écosse ne leur laissait aucune chance. Seule la Roumanie faisait office d’équipe modeste. La Roumanie qui, voici trente ou quarante ans, lors du rugby de tranchées, arrivait à accrocher ou même battre l’équipe de France, n’a pas pu suivre l’évolution du rugby moderne… et celui du fric. En encaissant 242 points et n’en rendant que 8 en trois matchs face aux équipes majeures de la poule, les Chênes peuvent être considérés comme les plus petits du championnat. Auront -ils les moyens de s’en relever un jour ?

La poule A de la France et des All Blacks aura livré des scores parfois démentiels.  L’Italie, qui se frotte régulièrement pendant le Tournoi des 6 Nations à ce qui se fait de mieux en Europe, n’a résisté ni aux Blacks ni aux Français après avoir taillé en pièces les Namibiens. Paradoxal ? La retraite de certains joueurs des Azzuri, principalement celui de leur chef de file Sergio Parisse est une possible raison.

Un France-Italie peu palpitant

D’aucuns craignaient que l’Italie empêche la France d’accéder aux quarts de finale. Le 96-17 encaissé par nos voisins italiens face aux Blacks une semaine auparavant avait sûrement plombé le moral des coéquipiers de Tomasso Allan, futur arrière de l’USAP. Mais qui aurait parié sur une victoire française aussi large ? 60 à 7. Historique ! Le score le plus large face à l’Italie 60-13 datait de… 1967. Une éternité, n’est-ce pas, pépé ? Difficile de croire que les Transalpins aient régressé à ce point, même si les Français sont dans une spirale positive avec un jeu hyper rapide qui asphyxie régulièrement l’équipe adverse. Des joueurs en pleine confiance même handicapés par l’absence de leur capitaine et maître à jouer Antoine Dupont. Dire que toutes les autres équipes tremblent à l’idée de devoir rencontrer les Bleus serait, bien entendu, très présomptueux, car l’équipe irlandaise poursuit sa balade. Mais la mécanique française semble tellement bien huilée qu’il sera difficile à quiconque de la dérégler. Les Bleus n’ont pas peur de jouer, d’envoyer le jeu qui va déborder l’adversaire, mais aussi emballer… les arbitres qui ont tendance à favoriser celui qui fait du jeu.

Allez, mettons une petite pièce sur la France pour une victoire en quarts de finale face aux Boks, mais pas un gros billet car, comme chacun le sait, le ballon de rugby est ovale.

Allez les Bleus !

Jo Solatges

 
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