Ordures ménagères PMM
Au sixième jour de grève, la direction des services techniques n’avait toujours pas reçu les grévistes. De nouveaux salariés sont entrés dans le mouvement.
C’est inédit. Sur la ville de Perpignan, et sur quelques-unes des 36 communes de la Communauté urbaine Perpignan-Méditerranée-Métropole (PMM), les ordures ménagères ne sont plus collectées. Mardi 6, le matin, le conflit s’enlisait encore. D’après les grévistes, sur le site technique de Perpignan, plus de 70 % (sur une centaine) des agents participaient au mouvement. Les ordures s’entassent dans la ville.
« Nous sommes méprisés »
Le mépris. À bien y regarder, et à bien écouter, le ressenti des agents tient une place importante dans les motivations des salariés. Plusieurs d’entre eux placent ainsi le mépris de la hiérarchie devant toutes les autres. « Notre travail est utile, un vrai travail de service public, et nous ne recevons pas, loin s’en faut, la reconnaissance qui conviendrait ». Reconnaissance morale, mais aussi matérielle. Alors que la fonction publique d’État ainsi que la fonction publique hospitalière ont gagné quelques améliorations à propos de leurs revenus et conditions de travail, la fonction publique territoriale n’a rien accordé à ses agents. Leurs revendications sont donc assez claires, listées dans le tract distribué au public : « obtention de la prime pouvoir d’achat ; mise en place de tickets restaurant ; une meilleure organisation des promotions et des avancements ; une réelle augmentation des effectifs pour un retour à une tournée hebdomadaire pour les poubelles jaunes… ».
Une discrimination syndicale condamnable
Le soutien et l’aide qu’apporte le syndicat CGT aux salariés, à leur demande, semble effrayer les autorités communautaires. C’est en effet la première fois que ce syndicat, mis au ban par la mairie de Perpignan, accompagne une lutte d’importance. Mais cela ne s’arrête pas là. Monsieur Hatem Boulel, directeur général des services techniques, a refusé oralement, mardi matin, devant les bâtiments de la C.U, de recevoir une délégation de salariés si la CGT était présente. Il a aussi refusé de l’écrire noir sur blanc. Six jours sans négociations, six jours de tentatives pour briser la grève, et une discrimination syndicale qui pourrait connaître des suites judiciaires. Les salariés, en attendant, veulent de vraies négociations.
M. M.
Trois élus du groupe progressiste, Edith Pugnet, Jean Vila et Antoine Figue ont transmis ce mardi au président de PMM un courrier très clair demandant l’ouverture de vraies négociations : « nous vous demandons de vous engager afin qu’une procédure de négociation, conduite en présence des élus, se mette en place sans tarder ».