LE TRAVAILLEUR CATALAN

L’ Edito – de Michel Marc

Se rassembler pour porter les désaccords (que les gouvernements qui se suivent appellent avec ruse et coquinerie « inquiétudes et incompréhension »), pour porter les exigences et les revendications, pour exprimer haut et fort l’espoir d’un avenir plus juste et plus heureux, pour, comme le disent souvent les militants, faire grandir le rapport de force en faveur des citoyens, des salariés contre les tenants et profiteurs du capitalisme décomplexé.  

Il y a là un devoir de réussite. C’est la priorité d’aujourd’hui. Les syndicats et associations mettent tout en œuvre pour convaincre, pour faire reculer le découragement, pour susciter l’engagement de chacun. Dans le département, il en est de même. Nous avons pu le mesurer. Et nul ne prétend que la chose est facile, que cela va de soi. 

La jeunesse, par exemple, au sens large du terme, qu’elle soit étudiante ou lycéenne, qu’elle soit engagée dans un parcours d’apprentissage professionnel, qu’elle soit nouvellement salariée, saura-t-elle manifester son exaspération et ses exigences pour les mois à venir ? Les « vieux »(pardon), les retraités dont les pensions, dans la grande majorité des cas, ne dépassent pas les 1 100 € par mois sauront-ils venir protester contre cette injustice notoire qui les obligent à des vies « minimum », à des vies de repli où l’extérieur n’existe plus ?  Enfin, et pour aller vite, l’ensemble des salarié(e)s et des privés d’emploi trouveront-ils les ressorts pour participer aux mobilisations et pour dire haut et fort tout ce qui les ronge, les bas salaires, le mépris, le manque de considération, les conditions de travail dégradées, et le reste ?… Nous verrons. Rien ne sera automatique. Ni dans le secteur public, ni dans le secteur privé. D’ici le 29, l’activité de chacun comptera. Notre journal tente de tenir sa place. 

L’indécence des accumulations financières chez les milliardaires, que chacun connaît maintenant, ne doit pas cacher la chape de plomb que cela impose à l’ensemble de la société, à ses innovations possibles, à son développement pour que l’humain soit au centre, à tout ce qui peut être utile, socialement et écologiquement.  

 
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