
S’adressant à la presse, la direction départementale du PCF dressait un état des lieux de la situation des P.-O., fustigeant les dégâts de l’austérité et promouvant des propositions pour en sortir.
Entouré de Marie-Françoise Sanchez et Dominique Poirot, Michel Coronas, dirigeant départemental du PCF, donnait d’abord des chiffres éclairants sur la situation locale. Un taux de chômage de 12 % (5 % en France), 25 041 bénéficiaires du RSA (549€ par mois), 40 556 personnes concernées par la prime d’activité, 25 000 personnes en attente d’un logement social…cela dans un contexte de croissance démographique deux fois supérieur à celui du pays.
Face à ces indicateurs de précarité « pas de réponse appropriée ni de l’État, ni des agents économiques locaux. »
Michel Coronas déplorait ainsi les projets immobiliers de rapport (Villeneuve-de-la-Raho), le tourisme de luxe, les événements éphémères… « autant de paillettes qui n’apportent que des emplois saisonniers précaires, des atteintes à l’environnement et dont les retombées restent opaques. »
Pour le responsable, ce n’est pas de cela qu’ont besoin les habitantes et habitants des P.-O. Il regrettait la réduction de cinq millions d’euros de la dotation globale de fonctionnement (DGF) alors qu’elle devait être revalorisée.
Michel Coronas pointait ensuite la ségrégation à l’école, les difficultés de la santé, notamment, la prise en charge psychiatrique. Il s’alarmait de la fermeture des urgences à l’hôpital de Thuir. Il ajoutait « la droite et le RN glosent sur la sécurité mais ne s’inquiètent pas de l’absence de mesures préventives en psychiatrie. »
« Des mesures alternatives existent, il faut prendre l’argent où il est, sachant que le patrimoine des plus riches a été multiplié par dix, il est nécessaire de réorienter les moyens des banques, de lutter contre la fraude fiscale. »
Le PCF prône l’augmentation des salaires, l’égalité salariale hommes-femmes qui contribueraient à équilibrer les comptes. Michel Coronas rappelait aussi que les députés communistes avaient fait adopter une déclaration de remise en cause de l’injuste réforme des retraites, ce que n’avaient pas voté trois des quatre députés RN du département.
C’est dans cette logique que s‘inscrit la campagne Vive le train dont les résultats sont positifs, le millier de signatures pour la pétition et la programmation d’une réunion Région-Communauté urbaine pour discuter d’une amélioration des transports entre les deux collectivités.
L’idée étant de « partir des besoins de la population », idée au cœur des futures municipales. « Développer les services publics locaux pour vaincre l’isolement des territoires et des personnes, en appeler aux citoyens avec l’exigence de l’union, faire reculer le poison des idées d’extrême droite » seront les moteurs des communistes. Cela avec l’appui des comités locaux du Nouveau Front Populaire existants.
Nicole Gaspon