577 circonscriptions législatives françaises, à savoir 558 circonscriptions de départements métropolitains et départements d’outre-mer, 8 circonscriptions des collectivités d’outre-mer et 11 circonscriptions des Français établis hors de France, par département.
Ce dernier week-end, très tard, et mardi dans la nuit, deux accords sont intervenus à la suite de discussions entre d’une part, LFI et le Pôle écologique et d’autre part, entre LFI et le PCF. C’est un évènement. À l’heure où ces lignes sont écrites, les socialistes ouvrent la porte à un accord. Yann Brossat rappelait « Le Premier mai, dans les cortèges, les citoyens qui évidemment souhaitent une issue progressiste aux épisodes électoraux, ne nous parlaient que de ça. Et nous questionnaient : Quand est-ce que vous vous entendez ? Il faut l’union ! ». C’est aujourd’hui chose faite.
Une première depuis l’inversion des calendriers ? Gagner est possible
L’espoir est bien là d’une victoire pour les forces de gauche à la suite de l’élection d’Emmanuel Macron. Contrairement aux précédentes présidentielles, où les législatives amplifiaient systématiquement le résultat présidentiel, il semble bien qu’aujourd’hui les choses aient changé. Contrairement à 2017, LFI a fait des propositions d’union, que les autres formations politiques précitées ont accepté. On ne parle plus de ralliement, de groupe unique à l’assemblée nationale, l’intitulé même de ce rassemblement « Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale » (N.U.P.E.S) tient compte des différences.
Les accords validés, des contenus transformateurs
Le conseil fédéral des écologistes s’est prononcé sans ambiguïté pour l’accord. Le pôle écologiste se présentera donc dans cent circonscriptions. « C’est un accord proche du programme de LFI » et il y aura, d’après les spécialistes, « une trentaine de circonscriptions gagnables ». Concernant le PCF, l’accord prévoit des candidatures dans cinquante circonscriptions, ce qui est peu, dont les onze députés sortants et, toujours d’après les estimations, entre 5 et 10 circonscriptions à gagner contre LERM, la droite ou l’extrême droite. Le Conseil national a validé cet accord à une large majorité.Que contient-il ? En cas de majorité, le Premier ministre serait Jean-Luc Mélenchon. L’accord prévoit que, outre l’activité autonome toujours possible, « nous construirons un parlement de campagne rassemblant les forces politiques et des personnalités du monde syndical, … » Le programme: hausse du SMIC, retour à la retraite à 60 ans, des moyens pour l’autonomie des jeunes, le blocage des prix sur les produits de première nécessité , la reconquête des services publics (santé, école, transports, logements…), la renationalisation d’EDF et d’Engie, des autoroutes et des aéroports, de nouveaux droits pour les salariés, des mesures importantes pour la justice fiscale et lutte contre l’évasion fiscale, une véritable planification écologique, la VIe république, la désobéissance possible aux règles européennes, une diplomatie au service de la paix.
Du pain sur la planche.
Michel Marc