Le remaniement et l’arrivée à Matignon de Gabriel Attal ne changeront rien à la vie de la plupart d’entre nous. Non seulement nombre de ministres, à commencer par Rachida Dati et Catherine Vautrin, viennent des rangs de la droite pure et dure, mais la fusion de ministères essentiels – la Santé avec le Travail, l’Éducation avec les Sports – laisse craindre le pire pour les services publics. Crainte d’autant plus justifiée que la nouvelle ministre de l’Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra, a dévoilé le fond de sa pensée réactionnaire en justifiant la scolarisation de ses enfants dans un établissement privé. Toutes choses qu’a confirmées la conférence de presse d’Emmanuel Macron. Comme l’a souligné Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, « le discours de politique générale vient d’être prononcé. Les factures d’électricité vont augmenter, Les prix des médicaments vont augmenter. Mais les salaires, eux, ne vont pas augmenter ! La messe est dite ». Car, le pouvoir d’achat, première préoccupation des Français, est systématiquement laissé à l’abandon. Malgré les affirmations du ministre de l’Économie qui assure agir contre la flambée des prix, l’inflation fait des ravages dans les porte-monnaies. Les prix ne cessent de monter, quoi qu’en disent ceux qui confondent volontairement ralentissement de l’augmentation et baisse réelle. La hausse est, pour ces deux dernières années, de plus de 12 %, voire 16 % sur les fruits et légumes et, face à cela, les fiches de paie sont de plus en plus à la traîne. C’est pour relancer le débat sur le pouvoir d’achat que le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, a lancé l’opération « vérité sur les salaires » en appelant citoyennes et citoyens à lui envoyer leur fiche de paie*. Les premiers retours sont accablants. Le bilan des mandats d’Emmanuel Macron, c’est une généralisation des bas salaires, le nombre de salariés du secteur privé payé au Smic étant passé entre 2021 et 2024 de 12 à 17,3 %, c’est l’explosion du temps partiel, ce sont les travailleurs pauvres …
En revanche, pour ce qui est des revenus du capital, pas de problèmes. En 2018, les entreprises avaient versé aux actionnaires 51 milliards d’euros. En 2023, le jackpot a été de 97 milliards d’euros ! Comme le résume Fabien Roussel, « Gabriel Attal porte le bilan de tous les gouvernements Macron : une meilleure rétribution du capital au détriment du travail ». Et c’est bien cela qui doit changer !
René Granmont
*Le PCF invite les salarié·es à envoyer leur fiche de paie, en masquant nom et informations personnelles et en indiquant leur ancienneté, à l’adresse suivante : salaires@pcf.fr.