Israël-Palestine

Les combats continuent à Gaza sans espoir de trêve pour le moment.

Samedi dernier la guerre entre Israël et le Hamas est entrée dans sa 13éme semaine avec toujours aucune perspective de paix. L’opération militaire israélienne dans la bande de Gaza continue malgré les condamnations de la communauté internationale et plus de 20 000 morts civiles.  Tandis que la déflagration meurtrière au Proche -Orient ravivée par l’attaque brutale du Hamas du 7 octobre contre les civils israéliens et les installations du Tsahal menace de plus en plus de s’étendre au Liban et en Cisjordanie regardons où en sont les différentes propositions internationales concernant le conflit en cours.

L’hypocrisie des acteurs régionaux

L’intervention israélienne dans la bande de Gaza a provoqué une forte levée de boucliers dans les pays arabes surtout de la part de la population de ses pays. Leurs dirigeants ont suivi le pas, mais concrètement mis à part la tentative de médiation qatarie qui a débouché sur une pause dans les combats et la libération d’une partie des otages début décembre la plupart des critiques sont restées lettres mortes. En effet, malgré les discours enflammés et les récents reductio ad hitlerum* d’Erdogan, la Turquie reste un partenaire économique majeur pour l’Israël. Ainsi l’acier, le ciment, le textile, dont une partie sert à habiller l’armée israélienne, ainsi que le pétrole azéri qui couvre 40% des besoins d’Israël en or noir partent des ports turcs.  De même l’Égypte d’Al-Sissi d’un côté appelle à la désescalade et de l’autre continue de bloquer sa frontière pour les Gazaouis cherchant à s’échapper de l’enfer des bombes. 

L’Europe inaudible

Sur le conflit Israël-Hamas l’Europe marche désunie. Entre les critiques réservées de l’Espagne et l’Irlande et les timides appels à la désescalade de la France, la ferme position pro-israélienne des pays de l’Europe centrale ou encore l’Allemagne qui s’oppose au cessez-le-feu, rend aphone le message porté par l’UE. 

Les pays du Sud à l’initiative

Malgré tout, plusieurs initiatives portées par les pays du Sud global redonnent de l’espoir comme la proposition de cessez-le-feu humanitaire du Brésil à l’ONU ou encore la requête portée par l’Afrique du Sud auprès de la cour internationale de Justice à l’encontre du gouvernement israélien. Toutefois, les perspectives de paix restent très éloignées. En effet, l’intransigeance du gouvernement israélien soutenu de façon inconditionnelle par leur allié Etasunien, disposant du droit de véto au Conseil de Sécurité de l’ONU, bloque toute solution diplomatique dans le cadre des Nations Unies. De même l’intransigeance du gouvernement israélien laisse peu de chance pour un arrêt de combats. Ainsi comme l’a évoqué de façon explicite le ministre des Affaires étrangères israélien Elie Cohen le mercredi 13 décembre, la guerre contre le Hamas se poursuivra « avec ou sans soutien international ».  

Stan

* reductio ad hitlerum :  procédé rhétorique qui coupe court à tout débat résonné en assimilant l’interlocuteur aux Nazis.