LE TRAVAILLEUR CATALAN

Pressentie pour participer à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, la chanteuse Aya Nakamura subit de multiples attaques de l’extrême droite. Les militants identitaires du collectif « Les Natifs » ont notamment déployé une banderole ouvertement raciste en plein Paris, se référant aux origines maliennes de l’artiste française. « Y’a pas moyen Aya, ici, c’est Paris, pas le marché de Bamako », l’un de leurs posts sur les réseaux sociaux reprochait à Emmanuel Macron de vouloir « remplacer l’élégance française par la vulgarité, (d’) africaniser nos chansons populaires et (d’) évincer le peuple de souche au profit de l’immigration extra-européenne  ». Zemmour et Marion Maréchal crachent leur haine contre l’artiste française d’Aulnay-sous-Bois, à grand renfort de fallacieux concepts, du « francocide » à la théorie complotiste du « grand remplacement ». Là, le Premier ministre ne s’est pas déplacé pour faire une leçon prétendument d’instruction civique et les voix de l’Élysée sont restées muettes. Cette haine déversée avec rage sur une artiste française au rayonnement mondial, aux 8 singles de diamant, est à vomir. La nausée nous prend quand, dans notre espace républicain, la déferlante raciste et xénophobe se répand de façon aussi décomplexée. La chanteuse a riposté sur les réseaux sociaux et a pu compter sur de nombreux soutiens : « vous pouvez être raciste, mais pas sourd… C’est ça qui vous fait mal ! Je deviens un sujet d’état numéro 1 en débats, etc, mais je vous dois quoi en vrai ? Kedal. » Une enquête a été ouverte après des publications racistes la visant.

J. P.

 
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