LE TRAVAILLEUR CATALAN

URGENCE SOCIALE

A quelques semaines de l’élection présidentielle, les ralliements vont bon train, les mouches quittant leurs ânes pour rejoindre l’écurie du voisin qu’elles critiquaient la veille… Ces petites trahisons sont d’autant plus aisées à droite que, de Zemmour à Pécresse en passant par Le Pen, ils surfent sur les mêmes thèmes abjects. N’a-t-on pas vu la candidate LR reprendre à son compte la théorie xénophobe du « grand remplacement » ? 

Or ce que vit au quotidien la grande majorité de nos concitoyens, ce sont les fins de mois difficiles. Cette urgence sociale, Fabien Roussel l’a fait surgir sur le devant de la scène : rémunération du travail, garantie d’un travail pour tous … Avec des propositions concrètes d’augmentation du smic et de tous les petits et moyens salaires, de l’indice des fonctionnaires, des pensions et retraites, de blocage des prix. 

Ce sont là des questions que, bien que cruciales, candidats et médias survolent avec la vague notion de « pouvoir d’achat » pour mieux masquer le fait que les plus grandes entreprises qui exploitent le travail salarié battent des records de distribution de dividendes. On assiste au grand festival des bonimenteurs. De Zemmour à Macron, tous veulent redonner du « pouvoir d’achat » mais  en augmentant artificiellement la rémunération immédiate par transfert d’une partie des cotisations salariales vers le salaire net. Avec ce tour de passe, le salarié ne gagnera pas plus, les actionnaires se frotteront les mains et, à terme, la sécurité sociale sera condamnée à disparaître pour le plus grand profit des assurances privées.

Le président de la République tarde à se déclarer candidat pour échapper à la discussion sur son bilan et sa volonté de parachever ce qu’il a entrepris : la contre-réforme des retraites, la casse de la sécurité sociale et du statut de la fonction publique, le remboursement de la dette par les salariés et les retraités, la privatisation accrue de secteurs publics …

Avec le vote en faveur de Fabien Roussel, l’élection présidentielle permet de refuser cette perspective. Son début de progression encourageant dans les sondages doit nous inciter à pousser le mouvement et créer les conditions de l’élection de nombreux députés communistes aux législatives.

Rien n’est joué.

René GRANMONT

 
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