Vierges effarouchées, oies blanches, perdreaux de l’année ? Laissez-nous rire un peu. 

Depuis quelques jours, des personnes « respectables » (ce sont eux qui le disent), dénoncent de concert et publiquement les êtres peu fréquentables. Et de distribuer les bons et les mauvais points. Atteints de psittacisme chronique, ils répètent à longueur de discours ou de tweets, d’émissions télé ou d’interviews que LFI n’appartient plus à la communauté républicaine et que la Nupes, à coup sûr, c’est terminé ! Mais ce « jury » a été désigné par qui ? Et comment ? Les membres ont-ils, eux-mêmes, leurs diplômes de « républicains sans taches, immaculés, propres sur eux » en bonne et due forme ? Pas sûr.  Ainsi, de Marine Le Pen, au député inconnu le plus transparent du groupe Renaissance, tous assènent la même rengaine, au mot près, à la virgule près. Bizarre quand-même. Il y a même quelques socialistes qui mêlent leurs voix au concert. 

Au fond, tout cela devrait nous interroger, nous alerter. Que cherchent-ils vraiment ? Sauver la République ? Quelle est donc la nature de ce consensus douteux et inattendu ? Est-ce, à la vérité, la question centrale qui se pose aujourd’hui au peuple de France et du département ? 

Il n’est pas question ici de commenter, ni de caricaturer les positions de LFI, ou de tel autre. Même si la discussion, honnête et loyale, reste toujours possible et souhaitable.  Mais on ne peut éviter de donner une explication, assez simple au bout du compte : Les « membres du jury » ont tous intérêt au lynchage public, à la curée, au « basching » pour affaiblir toute forme d’union, toute forme de rassemblement, même imparfaite, entre les forces progressistes et, disons le mot, entre des forces anticapitalistes. C’est l’effet d’aubaine. Des centristes modérés aux tenants de l’extrême droite, ils veulent tous en finir avec toute idée de rassemblement combatif. Des députés se trouvent ainsi menacés de mort. Et Benzema est cloué au pilori. Ne tombons pas dans le piège. 

Michel Marc