
Après ses attaques contre l’IVG, la Cour suprême des États-Unis veut aussi s’attaquer aux droits des prisonniers.
Mumia-Abu-Jamal a eu 68 ans le 24 avril. Il avait 28 ans lorsqu’il fut arrêté et condamné à mort pour un crime dont il a toujours nié être l’auteur. Quarante ans plus tard, atteint par des maladies mal soignées, il est toujours en prison à perpétuité après avoir passé 30 années dans l’enfer du couloir de la mort.
En 2018, après la découverte de multiples inexactitudes et malversations liées à sa condamnation, il avait obtenu un droit d’appel lui permettant de contester sa condamnation lors d’une révision de son procès. Mais une nouvelle inquiétude vient de naître.
Face à ces hauts risques, les soutiens continuent d’agir
Après la mise en cause du droit à l’avortement, la Cour suprême des États-Unis envisage de s’attaquer au droit des prisonniers ayant bénéficié d’un avocat commis d’office pour leur défense en leur supprimant la possibilité de faire appel de leur condamnation en contestation de l’inefficacité de cet avocat eu égard aux droits de son client. Cette nouvelle rend très inquiets les soutiens à Mumia car cela pourrait agir très négativement sur l’instruction de son droit d’appel. Les soutiens à Mumia n’en continuent pas moins à se manifester
Samedi 4 juin à Villejuif ont été inaugurées des peintures murales des portraits de Mumia et de Mandela en présence du petit-fils de Mumia. Invité par la Fédération Internationale des Journalistes, le Collectif français « Libérons Mumia » participera à son congrès qui aura lieu à Oman début juin. La plus grande organisation syndicale de journalistes au monde – qui rassemble 600.000 adhérents dans 140 pays – soutient le combat pour la libération de son confrère Mumia Abu-Jamal.
Y.L.