LE TRAVAILLEUR CATALAN

La pelouse d’Aimé Giral profite de la Coupe du monde pour se refaire une beauté.. © Jo Solatges

Coupe du monde de rugby

À une journée de la fin des matchs de la phase régulière, les quarts de finalistes sont quasiment connus.

Bien avant le début de la compétition il était évident que certaines équipes traîneraient en fin de classement de leur poule et qu’il n’était attendu aucun exploit de leur part : Uruguay et Namibie en poule A, Tonga et Roumanie en poule B, Géorgie et Portugal en poule C, Chili en poule D. Aucune surprise pour ces équipes dites modestes. Et après ?
Tous les favoris seront présents… ou presque
Tous sauf l’Australie ! Et c’est la seule véritable surprise puisque les Australiens, montrant déjà des signes de faiblesse, sont tombés face aux Fidjiens (15-22). Il faut dire que les Fidjiens, amateurs de grandes envolées par le passé, étaient faibles au niveau des avants. Leur jeu s’est densifié devant et ils n’ont quasiment plus rien à envier à celui des autres équipes. Dès lors, pas étonnant que l’Australie ait fait les frais de leur renouveau. Mais que se passe-t-il au pays des Wallabies ? Cette non-qualification pour les quarts de finale, la première depuis la naissance de la Coupe du monde en 1987, a quelque chose de très indigeste auprès des supporters australiens qui n’ont pas hésité à quitter les tribunes de Lyon avant la fin du match contre le Pays de Galles (défaite 40-6). Inimaginable ! Prendre une déculottée contre une équipe galloise pourtant pas favorite de ce Mondial. Mais surtout ne rien avoir à proposer dans le jeu. Un électrocardiogramme plat. Du jamais vu ! La cause ? Beaucoup trop de facteurs : le rugby à XIII qui attire de plus en plus de fans et de joueurs au détriment du XV ; le football australien qui fait passer le XV au troisième rang au niveau national ; des joueurs professionnels qui préfèrent se diriger vers les clubs européens. Le niveau de la ligue australienne qui s’est terriblement dégradé. Le sélectionneur national, Eddie Jones, loin d’être exempt de tout reproche pour ses choix, lui qui se serait déjà engagé (?) avec le Japon alors que son contrat australien court jusqu’en 2027, date de la future Coupe du monde qui se déroulera en… Australie. Trop c’est trop !
Les bousiers importés sauveurs providentiels de l’Australie ? Sans les espèces africaines ou européennes de ce scarabée, le pays serait enfoui sous 33 millions de tonnes de bouses annuelles de son cheptel bovin. Faudra-t-il pour le rugby australien importer un genre de scarabée pour sortir les Wallabies de la m…. et sauver ce qui peut encore l’être ?
En route pour les quarts de finale
Même s’il reste un match, les poules A et B ont, semble-t-il, livré leur verdict : France et Nouvelle-Zélande en poule A ; Irlande et Afrique du Sud en poule B si l’Écosse ne joue pas les trouble-fêtes. Cela semble évident aussi en poule C où, sauf cataclysme, Pays de Galles et Fidji devraient sortir. En poule D, outre l’Angleterre déjà qualifiée, trois équipes Japon, Argentine et, à un degré moindre, Samoa pouvaient viser la qualification à deux journées du terme. Le match Japon-Argentine du 8 octobre peut sembler décisif.
En résumé un Mondial qui ne livre que rarement des surprises, du moins lors des poules qualificatives. Normal mon cher Webb Ellis ! Le rugby n’est pas le foot où des équipes dites faibles peuvent venir à bout de grandes équipes. Pas en rugby !
Les phases finales
Des quarts de finale : France-Afrique du Sud et Irlande-Nouvelle Zélande dans le haut du tableau. Un bas plus faiblard, semble-t-il, avec Angleterre-Fidji et Pays de Galles-Japon. Difficile de ne pas dire que le Champion du monde sera issu de la partie haute à cause d’un évident déséquilibre entre les deux parties du tableau. Mais chut ! Tant que les matchs ne sont pas joués…
Et pendant ce temps-là la pelouse d’Aimé-Giral se refait une beauté. Régulièrement entretenue tous les jours, arrosée, bichonnée, elle ressemble plus à un green anglais qu’au champ de patates qu’elle était fin août. Personne ne vient l’agresser, les joueurs de l’USAP ayant gravi le Canigó pour se rapprocher des étoiles. Mais que deviendra cette pelouse après le passage des Palois et des Catalans le 29 octobre, au lendemain de la finale de la Coupe du monde ?
Allez les Bleus !
Jo Solatges

 
Cet article est en lecture libre. Pour avoir accès à l'ensemble du site, merci de vous connecter ou vous inscrire

ARTICLES EN LIEN