Amérique Centrale. C’est historique ! A 62 ans, Xiomara Castro devient la première femme de gauche présidente du Honduras. Son programme a pour objectif « l’être humain ».

Le Honduras fait partie des pays de l’Amérique latine les plus dangereux et les plus inégalitaires. Dirigé depuis 12 ans par un régime dictatorial, les 10 millions d’habitants sont en proie à la violence et à la pauvreté.

Avec l’élection de Xiomara Castro, c’est un point final qui sera mis à la dictature. Dans son programme, la présidente a assuré que l’un des principaux axes sera la construction d’un Etat socialiste démocratique.

Les principales mesures annoncées par Xiomara Castro

Abroger les lois qui soutiennent la dictature, demander aux Nations Unies la création d’une commission internationale contre la corruption et l’impunité au Honduras et publier un nouveau code pénal.

Elire l’Assemblée nationale constituante chargée de rédiger une nouvelle constitution.

Réduire les salaires élevés et disproportionnés ainsi que les dépenses exorbitantes de tous les fonctionnaires en vendant l’avion présidentiel et les voitures de luxe de l’Etat.

Créer le secrétariat de la planification économique et du développement social.

Promulguer une loi sur l’égalité des femmes, reconnaître les droits sexuels et reproductifs et mettre fin au harcèlement sexuel et à la violence de genre.

Légaliser l’avortement thérapeutique.

Des défis de taille à relever et le début d’une longue bataille.

Dans un pays où le taux de chômage a presque doublé en raison de la pandémie, un pays meurtri par la violence des gangs, le trafic de drogue et les conséquences de deux ouragans et où 59% de la population vit dans la pauvreté, la tâche de Xiomara Castro est immense. Pour le peuple hondurien, espérons que tous ces défis pourront être relevés.