LE TRAVAILLEUR CATALAN

© Nicolas Movala.

En ces temps de crise sanitaire, de crise sociale et économique, les élections départementales et régionales qui auront lieu en juin vont revêtir une grande importance pour notre quotidien. En particulier, nous sommes encore trop nombreux à ne pas mesurer l’ampleur du rôle joué par le conseil départemental dans les domaines aussi variés que l’aide sociale, la solidarité, la voirie, les collèges, la sécurité civile, l’eau, la culture, la vie associative, le sport… Autant d’aspects qui font notre vie de tous les jours et sur lesquels nous pouvons intervenir en élisant les conseillers départementaux.

Et il est évident que, selon la majorité, de gauche ou de droite, qui dirige le département, la politique menée dans les territoires n’est absolument pas la même. 
D’où l’importance du scrutin de juin.

L’enjeu

Ces élections départementales ont aussi une spécificité qui devrait conduire les électrices et électeurs à s’intéresser dès aujourd’hui à la physionomie du futur scrutin. En effet, pour pouvoir être présent au second tour, les binômes de candidats devront recueillir plus de 12,5 % des voix des inscrits et toute fusion des candidatures est interdite pour ce second tour. 

L’enjeu est donc, si l’on veut que la politique de solidarité, les réalisations écologiques, la participation citoyenne se poursuivent dans les Pyrénées-Orientales, qu’un binôme de gauche et/ou écologiste soit présent au second tour. 
Enjeu d’autant plus important que la droite ne cache pas son ambition de reprendre le contrôle du département et que le Rassemblement national, après la prise de Perpignan, espère bien faire son entrée dans le conseil départemental.

« Quand les blés sont sous la grêle, Fou qui fait le délicat, Fou qui songe à ses querelles Au cœur du commun combat. »

(Aragon)

Seul le rassemblement de toutes les forces de gauche et écologistes dès le premier tour peut barrer la route à ces convoitises. Rappelons qu’aux dernières élections municipales, c’est le plus souvent grâce à l’union des forces de gauche et écologiques que des villes importantes comme Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Marseille ont été conquises. Même chose à Elne, dans le département, où c’est une liste de large union des forces citoyennes qui a permis de battre la droite. 

Aujourd’hui, alors qu’à gauche de très larges convergences existent entre les différents programmes, Europe Ecologie-Les Verts a choisi de faire cavalier seul. EELV fait ainsi courir le risque de voir le département basculer à droite et le RN faire une retentissante entrée dans le Conseil départemental. Etant donnée la spécificité du scrutin, EELV risque aussi, de manière quasi-certaine, de n’avoir aucun élu…

Après l’appel lancé par les représentants de la majorité départementale, toutes celles et tous ceux qui souhaitent que les forces de gauche et écologistes se rassemblent pour assurer leur succès, peuvent et doivent intervenir. Car ce rassemblement reste possible, pour peu que s’exprime la volonté citoyenne.

 
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