A l’approche de Noël, on voudrait le meilleur pour tous les enfants du monde, malheureusement, je vais vous gâcher ce moment de grâce.
Le rapport publié par l’UNICEF, il y a quelques jours, fait froid dans le dos. C’est un cri d’alarme sans précédent. Jamais depuis soixante-quinze ans, la situation des enfants dans le monde ne s’est autant dégradée. La pandémie menaçant d’effacer tous les progrès enregistrés ces dernières années en matière d’éducation, de santé et de logement.
La malnutrition qui concerne 50 millions d’enfants, en touchera 9 millions de plus en 2022. La déscolarisation s’est accrue avec la fermeture de 80 % des écoles durant la première vague de la pandémie. Des amis au Kenya me confirment combien ces fermetures ont conduit à des mariages forcés pour des centaines d’adolescentes. D’autres ne reviendront pas dans les écoles, occupés à garder les troupeaux. Bien que des enseignants magnifiques luttent tous les jours pour la scolarisation des enfants et notamment des filles.
Aujourd’hui, cent millions d’enfants de plus, subissent une privation grave
Un bond de 10 %. Du jamais vu. L’UNICEF affirme qu’il faudra une décennie pour reconstruire tout ce qui a été anéanti. On peut redresser une entreprise avec des aides, pas un enfant. L’engrenage des privations et de la grande pauvreté laisse des traces profondes.
Toutes proportions gardées, les conséquences de la pandémie dans les pays riches laisseront aussi des traces chez nos enfants. Décrochage, déscolarisation, inégalités croissantes confirment combien l’Éducation et la formation des jeunes est un enjeu majeur. « Notre avenir repose sur les priorités que nous établissons aujourd’hui » lance Henrietta Fore directrice générale d’UNICEF. Quand Fabien Roussel propose 80 milliards pour l’école et la formation, ce n’est pas qu’une enveloppe financière, c’est bien plus important que tout cela. C’est mettre la priorité sur la jeunesse en réorientant les richesses du pays vers la formation. Pour cela, il faudra reprendre au Capital le « trop perçu » pendant les longues années de Sarkozy à Macron en passant par Hollande. C’est urgent, les enfants ne peuvent pas attendre davantage. « L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde » disait Nelson Mandela. Nous y sommes.