LE TRAVAILLEUR CATALAN

JO 2024

Rien ne va plus du côté des ventes de billets pour les Jeux Olympiques de Paris 2024.

Aux dires des organisateurs, les Jeux Olympiques de Paris 2024 devaient « faire date dans l’histoire de l’Olympisme » avec une « expérience sport inédite pour des jeux uniques, accessibles et populaires qui sortent des stades, participatifs et inclusifs qui s’ouvrent à tous ». La réalité semble tout autre : prix des billets exorbitants, remise en cause du processus de tirage au sort.

Qu’on en juge : la comparaison avec les JO de Londres en 2012 est sans appel. Là où Paris ne met en vente qu’un million de billets à 24€ (sur un total de 10,5 millions), dont 500 000 réservés par l’État et les collectivités pour de la billetterie solidaire, Londres en avait mis 2,5 millions à 23€ (Rio 2016 : 50% des places étaient à 13€). Pire encore, la complexité d’accès à la vente des billets qui se fait selon quatre phases. L’accès aux deux premières a lieu par tirage au sort (la première est terminée) à partir des inscriptions des personnes intéressées. Pour la première, l’achat s’est fait par packs de trois billets minimum, mais les heureux élus au tirage au sort ont vite déchanté car le prix des billets dans certaines disciplines était inabordable. Selon le comité d’organisation, la première phase s’est soldée par 13% de billets vendus à 24€, 70% à moins de 100 euros, 4,5% à plus de 200€ et d’ores et déjà, une quinzaine de disciplines affiche complet, comme le judo, le triathlon, l’escalade, le skateboard ou l’escrime.

Quant aux infrastructures, plusieurs milliards d’euros étaient nécessaires pour remettre à niveau les installations. On se souvient des propos de Marie George Buffet* qui, en 2019, avait proposé que, pendant sept ans, avant les JO, « un effort important au niveau du budget soit fait pour permettre de construire ou de rénover plus d’équipements de proximité, plus de moyens pour les clubs afin d’accueillir plus de jeunes ». Or en 2021, 200 millions ont été débloqués jusqu’en 2024 pour rénover et créer 5 000 équipements sportifs de proximité. On est loin du compte !

Michèle Devaux

*Le Comité national d’éthique, récemment créé, sera présidé par Marie-George Buffet, ministre des Sports communiste (1997-2002) et Stéphane Diagana, champion du monde du 400m haies (1997

 
Cet article est en lecture libre. Pour avoir accès à l'ensemble du site, merci de vous connecter ou vous inscrire

ARTICLES EN LIEN