LE TRAVAILLEUR CATALAN

Edito -TC4007

Se dit d’un phénomène électrique qui se produit lorsque deux fils électriques sont mis en contact direct entraînant une hausse de la température.

Se dit d’un circuit de commercialisation où le consommateur est proche du producteur agricole. Circuit long quand les produits alimentaires arrivent du bout du monde.

Et voilà que ça chauffe dans les deux cas !

Le prix de l’électricité augmente de 10% au 1er février (+70% en dix ans), choix délibéré du gouvernement par l’augmentation de taxes. Colère des particuliers comme des entreprises.

Les agriculteurs sortent dans la rue pour dénoncer entre autres des importations massives, des coûts de production qui augmentent et des prix qui stagnent.

Colères tous azimuts.

Quels points communs me direz-vous ?

Une Europe libérale qui fixe les prix de l’électricité sur le marché financier de l’énergie en l’indexant sur le prix du gaz pour faire plaisir aux Allemands.

Une Europe libérale qui signe à tour de bras des traités de libre-échanges sur tous les continents et qui met en concurrence le paysan français avec le paysan moldave, roumain ou polonais…

Oui, on peut diviser par trois les factures d’électricité des Français, des entreprises et des services publics avec le retour à une entreprise EDF publique, souveraine et émancipée du marché européen de l’énergie. Nous produisons en France une électricité décarbonée grâce au nucléaire, à l’hydraulique et au renouvelable avec un coût de production relativement bas.

Oui, la puissance publique pourrait intervenir sur la fixation des prix agricoles. La grande distribution fait pression sur l’agro-industrie, qui fait pression sur les producteurs. André Chassaigne dénonce : « au sujet des normes, le scandale est celui du libre-échange. On impose des normes sanitaires, environnementales aux agriculteurs européens, mais pas aux produits importés. On vient de passer un accord avec la Nouvelle-Zélande : les viandes ovines vont venir en bateau, plongées dans l’azote et produites dans des conditions que nous ne sommes pas à même de contrôler. » Il faut accompagner sérieusement les mutations nécessaires des pratiques agricoles.

Ce changement de politique au niveau de l’Union européenne, nous avons, semble-t-il, la possibilité de l’affirmer haut et fort le 9 juin prochain. 

Le bulletin de vote ne sert que si l’on s’en sert !

 
Cet article est en lecture libre. Pour avoir accès à l'ensemble du site, merci de vous connecter ou vous inscrire

ARTICLES EN LIEN