LE TRAVAILLEUR CATALAN

Merci à Michel Marc pour son article sur le mouvement des postiers (Le T.C. du 8.10, p. 6), qui montre bien qu’en défendant un service public on défend à la fois ses salariés et ses usagers.

Et merci surtout pour le lien qu’il établit entre la cause de la Poste et celle de la Presse. « Nous ne pouvons faire notre métier correctement », disent les syndicats. Cette dégradation du service, si quelque chose la rend particulièrement sensible, c’est bien le cas de tous ces abonnés, qui sont très couramment empêchés de lire leur journal quotidien le jour de sa parution. Et qui sont incités par là à renoncer à l’abonnement.

Et ce qui devrait indigner, c’est la désinvolture avec laquelle les échelons supérieurs de l’administration postale prennent leur parti de cette dégradation. Je le montrerais, hélas, de façon convaincante, si j’entrais ici dans le détail du contentieux qui nous oppose, ma femme et moi, en notre qualité d’abonnés à l’Humanité quotidienne, à la direction du service courrier de la Poste de Céret, 

« Les citoyens doivent maintenant s’en mêler », dit un gréviste cité par M. Marc. C’est vrai, et avec eux les élus qui se veulent à leur écoute. Et si c’est vrai du combat global en faveur du service public postal, c’est non moins vrai d’une affaire dans laquelle sont en cause non seulement le salarié et l’usager, mais aussi la presse quotidienne la plus menacée, celle qui se bat pour survivre, face à des médias diversement acquis au capitalisme. Patrick Le Hyaric, en quittant sa charge de directeur de l’Humanité, mettait au nombre des fardeaux qu’il laisse à porter à son successeur, « la stratégie inquiétante de La Poste, qui délaisse la distribution journalière » (L’Huma, 27.9.21, p. 8)

J.P. Kaminker

 
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