LE TRAVAILLEUR CATALAN

Essai de Kélian Galletier.

XV

Les sang et or font tomber les Bayonnais (34-27) et sortent de la zone rouge.

Depuis janvier 2023 difficile pour l’USAP… de ne pas faire vivre le ballon ! Difficile de résister à la tentation de produire un rugby total même s’il est vrai que dans ce jeu, parfois débridé, le public y trouve son compte et se régale. Des Bayonnais très joueurs, un stade Aimé Giral presque plein une fois encore, un temps magnifique pour jouer au rugby et la Cathédrale s’enflamme. En particulier en première période.

Quarante minutes de Super Rugby

Avec Jack McIntyre et Tristan Tedder à la baguette, il est difficile pour l’adversaire de résister aux déferlantes catalanes. Le manager bayonnais Grégory Patat regrette que « ses (mes) joueurs n’aient pas su répondre au jeu désorganisé des Catalans ». C’est dans la désorganisation que l’USAP trouve la faille pour franchir le rideau adverse. Du hourra rugby, du rugby made in hémisphère sud avec de grandes envolées, un rugby qui permet d’atteindre la pause en menant quatre essais à un face au cinquième du Top 14. Le rêve pour le supporter catalan qui n’en croit pas ses yeux, lui qui n’était pas habitué à une telle débauche de jeu. Mais un rugby qui demande une condition physique énorme, un rugby qu’il est difficile de pratiquer pendant quatre-vingts minutes. L’USAP marque beaucoup de points mais en encaisse beaucoup aussi.

Une deuxième mi-temps difficile à vivre

L’attaque à outrance est difficilement en adéquation avec une défense hyper organisée. Le manager Patrick Arlettaz souhaiterait que « l’USAP soit un peu plus austère dans son jeu, s’expose beaucoup moins et ne fasse pas tout sur le même rythme ». Il voit dans cette orgie de jeu un « manque d’intelligence ». 

Aïe !

Le technicien ajoute que « l’USAP pâtit d’être trop sur le mode rugby à fond ».  

Or ce match, les Catalans auraient pu le tuer dès les premières minutes de la seconde période si l’essai parfaitement valable (le cinquième pour les sang et or) n’avait pas été refusé par l’arbitre pour une passe en-avant imaginaire… non vérifiée à la vidéo. Pourquoi ? Le tournant du match ! Dès lors, l’attaque Usapiste s’est quelque peu grippée. Une gestion des temps faibles insuffisante permit aux joueurs de l’Aviron Bayonnais de revenir dans le match.

Le troisième ligne Kélian Galletier, à la conclusion d’un quatrième essai d’anthologie, avouera que « la défense est un peu en dents de scie et qu’en seconde période la conquête en touche a été déficiente ». Quatre ballons perdus en touche. Beaucoup trop en quarante minutes. Les Basques collèrent alors… aux Catalans. La Cathédrale devint muette, rappelant des périodes de l’USAP pas très réjouissantes. Voici quelques mois c’eut été suicidaire. Mais les sang et or ont su revenir et préserver une victoire amplement méritée.  

S’en sortir par le jeu

Telle semble être la devise des joueurs au blason. Or, en jouant à outrance, le risque est de laisser beaucoup d’énergie en attaque et, forcément, de subir en défense. Les avants se fatiguent dans des courses incessantes. Il leur est ensuite très difficile de s’arc-bouter en mêlée où ils subissent beaucoup plus que par le passé, compliqué d’être présents dans les rucks.

Trouver le bon dosage

Ce sera le travail du staff à six journées de la fin d’un championnat très usant pour un club comme l’USAP. Une coupure de trois semaines dont une de vacances bien méritées avant de recevoir le champion de France en titre et voisin Montpellier. Une victoire face aux Héraultais mettrait les Catalans sur de bons rails, mais rien ne serait encore joué car la fin du championnat s’avère très difficile et piégeuse. L’USAP est remontée à la douzième place, position jamais atteinte depuis deux saisons, avec huit points d’avance sur Brive bon dernier. Or le Top 14 va très vite et les Catalans le savent trop bien, eux qui étaient, voici à peine deux mois, sept points… derrière les Brivistes.

Sachons sagesse garder !

Fins aviat

Jo Solatges

 
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