LE TRAVAILLEUR CATALAN

Posolo Tuilagi, digne fils de son père.

Top14

Une USAP rajeunie et expérimentale s’éteint à La Rochelle (43-8).

Aller batailler chez le champion d’Europe en titre alors que l’on vient à peine d’être repêché en Top 14 n’est pas à la portée d’une équipe comme celle de l’USAP. Trop d’écart, me direz-vous, entre une équipe constellée de très bons joueurs, voire d’internationaux, sûre de ses forces et une équipe catalane, déjà anéantie par deux défaites, qui se cherche encore et qui ne veut surtout pas perdre de joueurs supplémentaires dans un match dont l’issue est connue à l’avance.

Faire jouer les jeunes ou aguerrir les titulaires ?

Même s’il est vrai que les deux réceptions qui arrivent, Toulon et Castres, s’annoncent d’une importance vitale pour la suite de la saison et peut-être même pour l’avenir du club USAP, les supporters semblent partagés. Une équipe avec trop de jeunes (parfois même pas à leur poste) pour reposer les titulaires ou une équipe plus compétitive pour préparer les joutes futures? Difficile de répondre à cette question même si envoyer un jeune de 18 ans, Posolo Tuilagi en l’occurrence, malgré ses mensurations hors normes (1,92 m pour 145 kg) peut sembler tant soit peu risqué d’autant qu’il n’a pas terminé le match à son poste. D’autre part, retrouver le nom de Tuilagi dans la composition de l’équipe de l’USAP, va, à coup sûr, rendre le supporter catalan, nostalgique des années héroïques. Profitons-en car de grandes écuries lorgnent déjà sur son physique et sa belle dextérité. Le déplacement chez les Rochelais, qui alignaient quasiment leur équipe type, était de toute manière un match impossible à gagner. Trente, quarante, cinquante points avaient pronostiqué les supporters catalans. Le pack sang et or était visiblement trop jeune et trop inexpérimenté pour ne pas subir la loi du solide huit rochelais. D’aucuns diront que c’était suicidaire d’opposer cette jeunesse catalane aux solides baroudeurs locaux. Et même si le score a surtout enflé dans les dix dernières minutes avec trois essais encaissés par les hommes du capitaine d’un jour Sacha Lotrian, force est de constater que l’écart entre les deux équipes est plus que considérable. Pour preuve les maritimes sont en tête du Top 14 avec trois victoires, l’USAP, lanterne rouge, compte, dès lors, trois défaites.

Tout ne fut pas négatif pour autant !

Dans ce genre de confrontation déséquilibrée il est toujours facile de trouver un sujet de satisfaction, de trouver un joueur intéressant, même si ce terme « intéressant » peut cacher de nombreuses lacunes chez le-dit joueur. Dorian Laborde, en trois-quarts centre, semble avoir tiré son épingle du jeu et pouvoir assurer le remplacement éventuel de Jerónimo de la Fuente. Le jeune Theo Forner pourrait être la révélation de la saison à condition de le positionner à l’arrière où son coup de pied et ses crochets dévastateurs seront plus efficaces qu’à l’aile. Du mieux en touche (une seule perte) grâce aux annonces du jeune Ewan Bertheau, par ailleurs joueur de Super Sevens.

Ce match aura au moins permis de voir les joueurs capables d’entrer dans la rotation de l’équipe pour la suite de la saison et même si prendre quarante points n’est pas réjouissant, il est plaisant de constater que ces jeunes ont tout de même joué avec beaucoup de cran en défense et ont essayé de profiter de quelques ballons pour montrer leur talent d’attaquants. À suivre ! Mais à incorporer à l’équipe fanion à dose homéopathique pour éviter de brûler trop rapidement leurs ailes.

Dès ce samedi la réception de Toulon s’avère déjà être une sorte de match couperet. Gageons que l’USAP, pour fêter dignement les 120 ans du club ( l’ASP en l’occurrence née le 13 septembre 1902) avec un maillot aux couleurs originelles, saura retrouver toutes ses valeurs ancestrales pour décrocher enfin… sa première victoire de la saison.

Fins aviat !

Jo Solatges

 
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