LE TRAVAILLEUR CATALAN

Élections départementales

Dimanche 27 Novembre, après annulation, une nouvelle élection départementale est organisée sur le canton Perpignan-5/Canohès. Le binôme de gauche sortant, injustement disqualifié, se représente. La droite et LREM s’organisent et, Louis Aliot (RN) tente d’effacer son échec précédent. La campagne, chez les progressistes, a déjà pris son envol avec enthousiasme.

Interview – Mathias Blanc – candidat

1/Vous êtes le binôme sortant, et n’êtes pour rien dans l’invalidation. En quoi cette élection est-elle si importante pour le département? Pour le canton ?

Cette élection intervient dans un contexte très particulier, contre un perdant RN fautif.

L’injustice dont nous sommes victimes, avec celles et ceux qui nous ont accordé leur confiance en juin 2021, ne fait que renforcer notre détermination. Il est hors de question que nous laissions entrer le RN au Conseil départemental. Dans notre département, et à Perpignan plus particulièrement, c’est la gauche qui est la mieux placée pour faire reculer l’extrême droite et ses idées dangereuses.

Pourquoi ? Parce que nous sommes fermes sur nos valeurs et que nous agissons en portant un programme de nature à répondre aux préoccupations des gens. Notre binôme est le seul à pouvoir siéger au sein de la Majorité départementale qui agit. D’autres élus seraient cantonnés à un rôle d’opposition, monsieur ALIOT ne faisant qu’espérer un mandat supplémentaire, alors qu’il n’est manifestement pas capable d’assumer ceux pour lesquels il a été élu.

2/ Vous avez à peine eu le temps d’agir et d’intervenir, au CD et sur le territoire, dans le cadre de la majorité de gauche. Pouvez-vous évoquer quelques exemples qui ont balisé ces quelques mois ?  

L’annulation de l’élection nous a contraint à stopper brutalement le travail en cours au service du canton et du département. C’est très frustrant. Comme 1er Vice-Président du SDIS 66, je me suis beaucoup investi aux côtés de nos sapeurs-pompiers pour permettre à chacune et chacun de bénéficier d’un service d’incendie et de secours performant. Dernièrement, le Conseil départemental a ainsi augmenté de 4,3 millions d’euros le budget de fonctionnement du SDIS.

Dans le cadre de ma mission « Participation citoyenne », j’ai piloté la consultation relative à la nouvelle desserte du Vallespir. Il s’agissait d’une première dans le département. 

Évidemment, et comme dernier exemple, je dois citer le travail réalisé en faveur des associations qui ont un rôle si important pour la cohésion sociale et le maillage de notre département et de notre canton.

Propos recueillis par Michel Marc.


L’avis de Françoise Fiter – élue communiste

1/ Vous êtes, les communistes, dans la majorité de gauche du département. Qu’est-ce que cela signifie ? Quelle est votre posture ? 

Notre groupe communiste et apparenté est composé de 5 élu.e.s et  nous espérons bien le conserver ainsi avec la victoire de Françoise et Mathias. Au quotidien, nous contribuons à la diversité de la majorité départementale. Ensemble et chacun dans nos responsabilités nous exprimons et faisons vivre notre spécificité. Nous nous sommes particulièrement mobilisés sur les questions de la gestion collective de l’eau, du développement des centres de santé, d’un soutien renforcé aux politiques de l’autonomie… sur le soutien aussi aux mobilisations sociales. Au-delà de nos compétences, nous plaidons ainsi pour que notre collectivité pèse de tout son poids politique en faveur du développement du ferroviaire dans les P.-O. 

Dans le concret, les valeurs que nous partageons avec les différentes composantes de la majorité départementale font de celle-ci un appui important pour la population face aux politiques nationales de régression sociale. C’est particulièrement vrai dans le domaine de la solidarité où la droite et l’extrême droite n’ont de cesse que de stigmatiser les plus démunis. 

2/ Gagner contre Aliot, ou la droite LREM, aurait certainement un écho au-delà du seul département. Qu’en pensez-vous ? 

C’est certain ! Conserver le canton à gauche démontrerait clairement le rejet des politiques gouvernementales, comme celui des idées dangereuses du RN. 

 La candidature de Louis Aliot prend inévitablement une dimension nationale. Il n’a pas « digéré » son échec des départementales de juin 2021 où il voyait le RN rafler tous les cantons de Perpignan. Empêcher le RN de mettre un pied au Département après son résultat aux législatives serait en effet un message très fort et très encourageant y compris nationalement. 

Propos recueillis par Michel Marc.   

 
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