À cinq mois de l’élection présidentielle, les salaires, les conditions de travail ou l’emploi ont disparu des radars médiatiques. Pourtant, près de 7 millions de personnes ont dû avoir recours à l’aide alimentaire en 2020. Pourtant, comme le révèle une enquête de l’Ifop, près d’un Français sur trois doit renoncer très souvent à l’achat de produits non alimentaires de première nécessité. Une étude qui illustre comment se cristallisent des problématiques « d’insécurité sociale ».
Mais la droite et l’extrême droite, aidés en cela par la cour des journalistes bolloréens, veulent imposer du matin au soir les thèmes de la sécurité et de l’immigration. C’est à qui exprimera le propos le plus nauséeux, suivi en cela par les ministres et les élus de la majorité présidentielle.
À l’opposé de cet autisme de classe, les communistes ont délibérément décidé de mettre au centre de leur action et de la campagne électorale les questions qui intéressent au premier chef la majorité de nos concitoyens, à savoir les questions du pouvoir d’achat et de l’emploi. C’est pour cela qu’ils étaient devant la préfecture à Perpignan jeudi 18. C’est pour cela que le candidat communiste Fabien Roussel, au cours de son premier meeting à Paris, a voulu, selon ses propres mots, « briser l’omerta sur les salaires », plus largement sur les questions du pouvoir d’achat et de l’emploi.
Tout dépend de l’intervention populaire
Il ne prétend pas sur cette question à quelque monopole que ce soit. Bien au contraire, il s’agit de faire tout ce qui est possible avec toutes les forces disponibles, syndicales, associatives ou politiques, les forces populaires, pour recentrer le débat des mois à venir sur les attentes sociales du pays et changer la donne. Il s’agit, sans s’en remettre au seul résultat de l’élection présidentielle, de construire dès aujourd’hui les rapports de force qui permettront d’imposer les réponses sociales et économiques répondant aux aspirations de la majorité de nos concitoyens. Tout dépend de l’intervention de ces derniers dans cette bataille.
C’est dans cet esprit que, sans préjuger du nom de celui qui sera à l’Elysée en mai prochain, les communistes ont lancé l’idée d’un pacte législatif rassemblant les forces de gauche pour assurer une majorité de gauche ou, pour le moins, une forte présence de la gauche, à l’Assemblée nationale, en juin prochain. C’est cette idée que les communistes ont repris dans les Pyrénées-Orientales en proposant à toute la gauche (PS, FI, EELV, Génération’s, Place publique, NPA, …) de discuter avec l’objectif d’avoir, si possible, une seule candidature face à la droite et l’extrême droite dans chacune des quatre circonscriptions. C’est la seule solution permettant d’assurer l’élection d’élus porteurs des aspirations sociales et économiques à la Chambre des députés.
Mais là comme précédemment, tout dépendra de l’intervention de toutes et tous, de chacune et chacun.