LE TRAVAILLEUR CATALAN

Jeunesse

Santé Publique France publie le 10 octobre dernier un rapport alarmant sur la dégradation de la santé mentale des jeunes.

La santé mentale est une composante essentielle de la santé et représente bien plus que l’absence de troubles ou de handicaps mentaux. Selon l’OMS, la santé mentale est un « état de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et de manière productive, et d’être en mesure d’apporter une contribution à la communauté ». L’analyse des données de surveillance et des données d’enquêtes de Santé Publique France montre que la santé mentale des Français s’est encore dégradée en 2023, une tendance constante depuis septembre 2020. Cette dégradation concerne plus particulièrement les adolescents (11-17 ans) et les jeunes adultes (18-24 ans).

Les recours aux soins d’urgence pour troubles de l’humeur, idées et gestes suicidaires ont fortement augmenté en 2021 puis 2022, pour rester depuis à un niveau élevé. Chez les jeunes de 18-24 ans, la hausse s’est même poursuivie de façon marquée en 2023. Ainsi, les 18-24 ans étaient 20,8 % à être concernés par la dépression en 2021, contre 11,7 % en 2017. Enfin, parmi les jeunes de 17 ans, 9,5 % étaient concernés par des symptômes anxio-dépressifs sévères en 2022 contre 4,5 % en 2017 et 18 % ont eu des pensées suicidaires dans l’année contre 11 % en 2017.

Ces chiffres apparaissent comme dramatiques et sans conteste les témoins d’une société civile malade ! Nous en sommes arrivés à un tel point, que la société capitaliste, dévore la psyché de notre jeunesse. Sans nul doute le poids de la vie, la compétitivité et la mise en concurrence dès le plus jeune âge pèsent sur elle. Tel du mercurochrome sur une jambe de bois le gouvernement propose des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux pour inciter les jeunes à prendre soin de leur santé mentale. À ce jour, elles demeurent encore introuvables ! Comme un enfant sur la plage qui s’acharne à construire une muraille de sable pour protéger son château de l’assaut des vagues, les médecins nous conseillent ces solutions : 

• Pratiquer de l’activité physique 

• Dormir suffisamment et avec des horaires réguliers

• Prendre du temps pour des loisirs et/ou un hobby 

• Aider les autres 

• Pratiquer la gratitude

Mais, tout simplement, ne faudrait-il pas soigner le mal à la racine ?
Et puisque la société actuelle en est la cause, ne faudrait-il pas en changer ?

Olivier Patrouix-Gracia

 
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