LE TRAVAILLEUR CATALAN

 Pascal Amoyel 

Le pianiste Pascal Amoyel ouvrait le 21e festival avec un hommage très original au grand Ludwig Van.

Depuis l’an 2000, Tautavel en musique a fait sa place dans le paysage musical départemental. Il faut dire que les dix premières années les frères Capuçon étaient aux commandes, relayés ensuite par Diego Tosi. Depuis, le festival creuse son sillon, celui d’un rendez-vous attendu des amateurs de musique de chambre dans le bel espace du Palais des congrès.

Perturbé par la crise sanitaire, comme toutes les manifestations culturelles, le festival démarrait sa 21e édition sous les meilleurs auspices, avec la prestation de Pascal Amoyel, pianiste virtuose. Avec ce spectacle, intitulé, Looking for Beethoven, il faisait de plus la démonstration de son réel talent de comédien.

Créé en 2020, année anniversaire des 250 ans de la naissance du compositeur, le spectacle est un hommage à celui-ci, un guide pour mieux le connaître, le comprendre, l’apprécier.

Au plus près de l’intime du compositeur 

Pour ce faire, Pascal Amoyel se met en quatre, se démultiplie, se partageant entre récit et piano. Il entraîne ainsi le public au plus près de l’intime de Beethoven, son vécu douloureux, son intransigeance, son génie. Enfant maltraité, génie précoce, sourd à même pas 30 ans, adulé puis rejeté, malheureux avec les femmes…la vie de Beethoven n’a pas été un long fleuve tranquille. Ce que montre Pascal Amoyel, c’est que Beethoven a su transcender malheurs et souffrances par sa musique. Il le montre avec éclat, par l’interprétation brillante d’extraits significatifs des œuvres majeures, le monument que constituent les 32 sonates, les symphonies… Il évoque les fameuses quatre notes, coups du destin de la 5e que l’on retrouve dans plusieurs pièces. Cheveux en bataille, visage torturé, quasiment couché sur le clavier, sous nos yeux il devient Beethoven. Une remarquable performance, une superbe leçon de musique que l’on suit, captivé, non sans une légère frustration : On aurait aimé un peu plus de musique, cette joie, cadeau inestimable de l’immense compositeur.

Nicole Gaspon

 
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