Hommage à Missak et Mélinée
Ils étaient résistants, français et étrangers. Ils étaient communistes.
Place du Colonel Fabien, rue de Plaisance, rue Soufflot et au Panthéon pour ceux qui y étaient invités, les communistes ont proclamé le 21 février, auprès de Missak et Mélinée Manouchian et de leurs compagnons, la force du combat commun contre les oppresseurs, pour le triomphe de la liberté, pour une humanité fraternelle et solidaire.
Le 21 février au matin, à l’initiative de l’Amicale des Vétérans du PCF et de la mémoire militante, une première rencontre a eu lieu, Espace Niemeyer, dans ce lieu qui est le nôtre, qui symbolise tous nos combats, la place du colonel Fabien. Quatre orateurs ont rencontré l’assistance qui emplissait la salle. Igor Zamichiei, membre de la direction nationale du PCF, a prononcé le discours d’ouverture. Relatant en détail l’histoire ouvrière, politique et résistante des 23 de l’Affiche rouge, il a conclu en ces termes : « ce soir, Missak, ton entrée au Panthéon, accompagné de tes camarades de la main-d’œuvre immigrée, est un signal d’espérance pour les travailleurs et les peuples qui pourront puiser dans ton histoire la force d’agir pour de nouveaux jours heureux. »
Yvette Lucas, présidente d’honneur de l’Amicale des Vétérans, qui lui succédait, a parlé sur le thème : le PCF et l’internationalisme. Insistant sur le caractère fondamental pour les communistes de l’internationalisme, elle a relaté les événements marquants qui ont jalonné la démarche internationaliste du PCF, en particulier par la création de grands événements internationaux et par l’action des militants et militantes qui leur faisaient écho et soutien.
Assan Lakehoul, secrétaire national de la Jeunesse Communiste, a analysé et approfondi avec une grande finesse les liens entre le Parti communiste et la nation. Parti des travailleurs, de ceux qui font la France et sa richesse, il est, à l’encontre de ceux qui l’ont trahie ou qui la quittent pour planquer leurs capitaux, l’authentique porteur de la République, de la solidarité et de la fraternité.
Pierre Ouzoulias, vice-président du Sénat, rappelant quelques moments sensibles de la résistance FTP-MOI, a dit combien l’histoire portée par cette panthéonisation touche les jeunes, même les très jeunes, et suscite leur intérêt. L’après-midi, c’était la rencontre rue de Plaisance, dernier domicile des Manouchian. Les prises de parole de Fabien Roussel et Sophie Binet à cette occasion ont été, et seront encore largement diffusées.
Céline Germain
Liens pour la réunion de Fabien Roussel : Panthéonisation de Missak Manouchian – Hommage des communistes – Discours d’Igor Zamichiei.