LE TRAVAILLEUR CATALAN


Les militants du collectif Perpignan Autrement allaient samedi à la rencontre des habitants de la cité Clodion, l’occasion de développer leurs propositions sur l’insécurité et le narcotrafic.

Quartier Clodion au Bas-Vernet à Perpignan, son marché du samedi, ses barres de HLM, quelques villas, des jardins partagés. Mais aussi un quartier où, comme le faisait remarquer Françoise Fiter, « avant, il y avait un commissariat, un bureau de poste, la police de proximité… » Aujourd’hui, l’institut de formation en soins infirmiers trône au milieu d’un quasi désert où se devinent quelques points de deal…

Après la distribution de tracts au marché, les militants de Perpignan Autrement rejoignaient la presse pour évoquer les questions du narcotrafic et de la sécurité.

Pour Mathias Blanc, le lieu n’a pas été choisi au hasard, « nous entendons être auprès de tous les Perpignanais, particulièrement auprès de ceux que les municipalités successives ont abandonnés. » Il poursuivait : « des efforts significatifs sont nécessaires dans ces quartiers où les habitants sont en première ligne par rapport au narcotrafic et à l’insécurité. » Il pointait les limitesa des opérations coup de poing alors que « ce qui est essentiel, c’est la prévention, l’éducation, la santé… Avec Aliot, la police municipale est en manque de résultats, une réorientation de celle-ci s’impose. »

Des propositions concrètes, réfléchies, construites…

Frédéric Monteil, qui vient de s’engager auprès de Perpignan Autrement, insistait sur le droit de chacun à la sécurité et à la tranquillité. « L’État est défaillant », constatait-il. Droite et extrême droite ont échoué sur la sécurité, « il importe donc de réorienter les missions de la police municipale vers un travail de proximité, il faut augmenter la présence de la police municipale dans les quartiers pour gérer la sécurité du quotidien. La sécurité ne se règle pas avec de la « comm », nous prônons la mise en place de brigades spéciales contre les violences intrafamiliales, pour la tranquillité publique, pour des actions immédiates contre les incivilités ».

Françoise Fiter se refusait, contrairement au maire de Perpignan, à assimiler consommateurs et trafiquants, pour elle « les addictions sont le signe que notre société va mal, cela nécessite un accompagnement social et médical de la population avec des centres municipaux de santé dotés de professionnels des addictions. »

Xavier Florimont insistait sur le rôle de l’éducation, il développait une proposition de Perpignan Autrement : un parcours de sensibilisation et d’éducation sur la drogue et les incivilités, du primaire au lycée.

Pour l’équipe de Perpignan Autrement, la question de la sécurité relève d’une approche globale dans laquelle les services publics sont le maillon indispensable.

Nicole Gaspon

 
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