Ille-sur-Têt

Le festival L’Illa dels poetes se clôturait samedi à El taller Treize avec la présentation des livres de Roger Cosme Estève et Didier Goupil.

Commencé fin mars, le festival Illa dels poetes initié par André Robèr et son équipe, a, au cours de presque deux mois, multipliées lectures, expositions, rencontres. Point d’orgue samedi dernier avec le duo Cosme Estève-Goupil.

Entre Roger Cosme Estève, le peintre, et Didier Goupil, l’écrivain, c’est un compagnonnage de 26 ans. Le deuxième faisant de la vie et l’œuvre du premier une matière littéraire. Nouvelle étape avec deux livres des éditions Paraules dues à la dynamique André Robèr, mêlant œuvres de Cosme Estève et texte de Didier Goupil.

L‘un dans la série CAPSES (boîtes en catalan), dimension impressionnante, trois peintures originales de Cosme Estève, le texte… objet ne sublime pas pour toutes les bourses, à contempler.

L’autre, La fleur du peintre, format poche bien plus accessible, toujours aux éditions Paraules. Le texte de Didier Goupil s’intercale entre les reproductions d’iris de Roger Cosme Estève (également exposés place Gambetta à Perpignan chez Castang galerie). 

Un texte court, incisif, que l’auteur a lu samedi devant une importante assistance. Un texte qui fait accéder à l’intimité du peintre, un moment de rupture dans sa vie et comment il le surmonte en peignant des iris. Iris de toutes sortes et couleurs, comme une obsession à peindre jusqu’à l’oubli de soi. La fascination de Cosme Estève pour les iris a mille références, les enluminures du Moyen-Age, les peintres flamands, hollandais, Bonnard, Monet, Cézanne, les estampes japonaises… Plus toute la charge symbolique de cette fleur, « symbole de l’inconstance et de la tendresse des cœurs. »

Éclairant sur les ressorts de la création, ce livre est un petit bijou.

Nicole Gaspon

La fleur du peintre de Didier Goupil, peintures de Roger Cosme Estève éd Paraules 20€