« La propagande totalitaire n’a pas besoin de convaincre pour réussir (…). Le but de la propagande est de produire le découragement des esprits, de persuader chacun de son impuissance à rétablir la vérité autour de soi et de l’inutilité de toute tentative de s’opposer à la diffusion du mensonge. » Georges Orwell.
Il y a beaucoup d’irrationnel dans notre vie quotidienne, beaucoup d’irrationnel dans ce qui détermine la pensée, et force est de constater qu’il est plus facile de berner quelqu’un que de le convaincre. Croyances, opinions, informations contradictoires, créent en un tour de main une dissonance, où les faits avérés et les fausses croyances sont mis sur un pied d’égalité.
Avec la complaisance des médias dominants, on nous assène chaque jour que la bonne décision, la bonne réponse aux diverses crises que nous traversons se nomme RN ! Rendre acceptables les thèses d’extrême droite, tel est le leitmotiv y compris au plus haut niveau de l’État…
Le piège de la simplification consiste à prendre appui sur des croyances spontanées fausses ou réductrices en enveloppant le tout dans un discours sécuritaire donc séducteur.
En s’adressant à la sphère émotionnelle, attisant les peurs et les colères, désignant de manière infantilisante l’Autre comme responsable de nos maux, nous voilà enfermés dans des a priori qui nous détournent de toute réflexion critique.
Ne négligeons pas la nécessaire incursion dans les multiples boîtes noires de ce que fait le RN, pour élaborer une vision sensée de ce qui peut paraître insensé ! La grand’messe du Premier Mai organisée à Perpignan par Aliot, avec la complicité du gratin le plus indigeste qui soit, illustre la démarche de manière détestable. On sait jusqu’où peut amener une telle logique, étayée par la propagation de l’extrême droite au niveau européen.
Face à cette offensive, les Gauches déstabilisées se cabrent, voire s’affrontent plutôt que de rechercher ensemble comment bâtir une résistance à tous ces renoncements, culturels et politiques, comment recoudre le tissu social, recréer du commun.