LE TRAVAILLEUR CATALAN

USAP

En panne sèche, l’USAP prend sa plus grosse fessée (52-3) depuis son existence en Top 14.

Qui a bien voulu prétendre que les Parisiens étaient en pleine crise et que, de fait, l’USAP pourrait réaliser une bonne performance dans la capitale ? Ah ! Sacrés Parisiens, ennemis héréditaires des Catalans. Eux qui avaient étrenné leurs fameux maillots roses à Aimé-Giral pour choquer et… ce fut réussi. Eux qui avaient déjà fessé les joueurs de l’USAP en 2001 sur un score (55-9) que tout Catalan espérait ne plus jamais encaisser… surtout de la part des Parisiens. Eux que les Catalans n’ont plus battu depuis belle lurette.

Allons ne parlons pas des budgets ! 41,4 millions pour le Stade Français contre 17,9 pour l’USAP. Cette énorme différence doit-elle se traduire sur le pré par un 52 à 3 ? Bien sûr, ça peut jouer, mais c’est loin d’être la seule raison de la différence au score sur ce match, car s’il faut déposer les armes dès qu’un club avec un budget supérieur se présente, il n’y aurait, dès lors, plus de match. Mais alors ?

Et si l’USAP parlait beaucoup moins

Des Catalans amorphes mais surtout des Parisiens piqués au vif. Certaines déclarations avaient, en cours de semaine, motivé les Parisiens, liées en particulier au fait que les joueurs en rose n’avaient pas joué le jeu lors de l’ultime match de la saison dernière en laissant gagner l’équipe de Brive. Ce qui envoya l’USAP en access match à Mont-de-Marsan. Sûrement vrai mais il faut savoir passer à autre chose six mois plus tard. Annoncer par ailleurs, par médias interposés, qu’une USAP vraiment remaniée, venait à Paris faire un coup, était aussi un autre sujet de motivation pour une équipe du Stade Français qui, en fait, n’avait pas besoin de ce levier supplémentaire. Le Catalan parle toujours beaucoup trop. Avançons masqués ! L’USAP se doit de ne pas ajouter de la difficulté à la difficulté. C’est bien connu que les sang et or, avec leur effectif limité, ne peuvent pas se permettre de jouer tous les matchs à fond. Alors !

Impasse ou pas impasse ?

Faire reposer une partie de l’effectif devient une nécessité, faire des impasses devient quasiment obligatoire, privilégier certains matchs au détriment de certains autres est aussi une obligation. Dès lors, il est difficile de faire croire au supporter que l’équipe se déplace à Paris pour réaliser une performance. L’USAP possède dans ses rangs une vingtaine de joueurs estampillés Top 14 dont environ dix joueurs qui ont le niveau Top 14. Il est évident que si le staff laisse au repos une poignée de joueurs de ce groupe, l’équipe est, dès lors, plus que déséquilibrée, voire très affaiblie. En particulier si les joueurs remplaçants n’ont, jusqu’alors, joué que des bribes de matchs.

Au bout de vingt minutes et trois essais plus tard, la messe est dite. Qu’auront retenu ces remplaçants de cette balade parisienne ? Vraiment pas grand-chose si ce n’est le fait qu’ils ne sont peut-être pas au niveau. Grave, n’est-ce pas ! Mais surtout hyper démoralisant pour la suite, car, en Pays Catalan, un joueur ou un club est très rapidement encensé puis descendu en flèche tout aussi rapidement une semaine plus tard.

Après ce samedi noir, tout est loin d’être… rose à l’USAP qui va, pour la réception ce samedi de Clermont, comptabiliser les blessés qui s’ajoutent à la suspension de Lucas Velarte suite à son carton rouge que l’on pourra juger sévère. Une victoire, le quinze catalan en est fort capable, remettrait l’USAP sur de bons rails tout en effaçant l’impasse parisienne. Une défaite ne ferait qu’amplifier le mal de cap ramené de Paris.

Allez, messieurs, à vous de jouer !

Fins aviat !

Jo Solatges

 
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