Les brevets de « bons républicains » sont distribués par la macronie comme des bons points jadis à l’école. Et voilà notre idéal républicain, hérité de la révolution de 1789 et des Lumières, balancé de droite à gauche, comme le nutriscore sur une boite de sardines.

La première ministre disqualifie les uns au détriment des autres. Trop facile Madame, c’est oublier votre responsabilité dans la crise profonde de notre pays. Les fractures entre catégories sociales, entre personnes en proie ou non au racisme et aux discriminations minent depuis des décennies le pacte républicain. La haine déversée par les forces de droite et d’extrême droite divisent un peu plus chaque jour la France. Le néolibéralisme qui fait commerce de ces haines a déjà choisi son camp.

L’heure est venue d’arrêter cette spirale infernale et non de mettre de l’huile sur le feu. Et ce n’est pas l’État d’urgence qui règlera la situation mais bien des politiques publiques audacieuses pour les privés d’emplois et les salariés, les jeunes, des politiques qui unissent nos concitoyennes et concitoyens.

La responsabilité des forces de gauche et progressistes est immense pour proposer une alternative. C’est le sens de la proposition de Fabien Roussel pour un plan de réconciliation nationale par l’égalité républicaine. Les forces de gauche dans la diversité des convictions, doivent travailler ensemble pour élargir leur socle électoral sur un programme de transformation sociale. La bataille contre la réforme des retraites et l’augmentation des salaires est une base de nombreuses convergences possibles, en bas d’abord, sur le terrain des quartiers et des entreprises avant tout accord de sommet.

En ce 14 juillet, les cent jours d’apaisement promis par Emmanuel Macron se sont fracassés sur une réalité sociale révélatrice des crises profondes de nos sociétés.

Les cent jours de Napoléon parti en reconquête de Paris dans « la marche de l’Aigle » se sont soldés au final par « Waterloo, Waterloo, morne plaine… »