LE TRAVAILLEUR CATALAN

Groupes de niveau

Après un rejet unanime du monde enseignant de la réforme « choc des savoirs », dont la mise en place de groupes de niveau en maths et français, la nouvelle ministre a annoncé lors du CSE du
8 février, la disparition de la notion de niveau.

Lors du dernier conseil supérieur de l’éducation (CSE), le 8 février, la ministre de l’Éducation nationale a déclaré « à titre dérogatoire et sous la responsabilité des chefs d’établissements, il sera possible de préserver des temps d’enseignement en classe entière en français et mathématiques ». En clair, les groupes de niveaux disparaissent des textes, mais la ministre laisse les chefs d’établissement se dépatouiller. Pour Sophie Vénétitay, du SNES-FSU, « c’est un recul de la ministre à mettre au crédit de la mobilisation des personnels ». Le SE-Unsa se dit « satisfait de la suppression de la notion de niveau et donc du tri social des élèves ». Cette « concession » a pour but premier d’apaiser les tensions (le second étant la conscience de la réalité du budget de l’EN), mais n’est en aucun cas un recul sur la politique éducative macroniste. Le cadre général du « Choc des savoirs » reste d’actualité : le brevet (DNB) reste un barrage à l’accès au lycée, la labellisation des manuels se poursuit et avec elle le contrôle des pratiques pédagogiques, etc. On le sait, la dérogation à la règle devient la règle. Mais est-ce une victoire ? Les groupes de niveau reviendront-ils avec le prochain ministre ? Car c’est une constante dans l’Éducation nationale : une réforme par ministre, abandonnée lors du changement de ministre et jamais évaluée.

A.-M. D.

 
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