Tribune libre. Sur un fond d’épidémies, l’Europe a connu entre 1337 et 1453 une longue guerre.
C’était entre la France et l’Angleterre. Le monde a changé depuis et c’est heureux… Oui mais, quand on observe bien le déroulement et le crescendo des tensions, on a l’impression de revenir à la case départ d’un scénario long et douloureux du même genre, mais pas avec des arbalètes.
L’installation de régimes islamiques, encouragé par les forces de l’OTAN ne l’oublions pas, que certains disaient « modérés », créant une toile de barbarie sanglante autour d’eux autant que l’émergence de nouveaux fous du christ en Pologne, en Hongrie et dans d’autres pays issus de l’implosion de l’URSS créent une situation justifiant un état d’urgence permanent qui s’ajoute au sanitaire. La nébuleuse d’une droite extrême impatiente de prendre le pouvoir, en France et en Espagne particulièrement, s’agite sur les réseaux et l’offre médiatique.
Urgence du changement
Si on y ajoute la guerre faite aux Arméniens et les multiples tensions qui traversent l’Afrique convoitée par tous les pilleurs de richesses, on n’est pas au bout de nos peines. Et si on y ajoute les ravages du changement climatique accéléré par l’activité boulimique d’un capitalisme concentré sur le profit obtenu par la consommation consumériste, les nouvelles générations n’auront pas la même « tranquillité » que celle des enfant nés après-guerre.
Alors que faire ? Se planquer derrière un poteau en attendant que ça se passe ? Non, parce que c’est le toit qui va tomber. Suivre les amateurs de revanche quotidienne à chaque massacre ? Non, parce qu’on devient aussi fou que les massacreurs et ça ne sert à rien. La meilleure solution est certainement de rebâtir, pour ce que nous pouvons maîtriser, une république laïque, sociale et citoyenne, donc démocratique, capable de se défendre comme se défendirent les révolutionnaires de 1789 en France et de 1917 en Russie, donc pas bisounours et, sans s’ériger en modèle, peser de tout son poids pour écourter cette nouvelle guerre mondiale qui ne dit pas son nom et qui risque bien d’être aussi longue que la moyenâgeuse. Jamais l’urgence du changement n’a été aussi… URGENTE.
Yvon Huet