LE TRAVAILLEUR CATALAN

Les pompiers CGT 66 questionnent cette situation inédite. Ils  ont en effet installé ce dimanche 6 février  un « poste médical avancé » sur le parking des urgences de l’hôpital de Perpignan. Des tentes  marabouts. 

Il faut bien dire que cette installation étonne. Et chacun s’interroge. Pourquoi ? Le syndicat CGT des pompiers du SDIS 66, dans un communiqué, tente quelques réponses et pointe les conséquences collatérales dans leurs propres activités. Il constate d’abord ce qui est l’évidence, mais préfère le repréciser : « Le service des urgences, par manque de lits, est en situation de catastrophe », évoquant en même temps le manque de matériel et le manque de personnels dédiés. « Qui souhaiterait, blessé, attendre sous une tente ? ». 

Des conséquences dans nos services

Rappelant que les ressources humaines des pompiers sont constituées à 80 % de sapeurs volontaires, ils craignent que la « sur-sollicitation » de ces pompiers, déjà à bout de souffle, n’ait ensuite des conséquences sur les autres missions habituelles et obligatoires (incendies, vaccinations, accidents…). L’été dernier avec un afflux important de touristes, ils avaient déjà dénoncé le manque d’un deuxième médecin à minima pour le centre de Réception Régulation des appels 15 pour le département des Pyrénées-Orientales : « Cette carence engendre des délais de régulation importants. Elle désorganise l’activité opérationnelle des sapeurs-pompiers. Au-delà de cette désorganisation, les délais d’attente provoquent de la souffrance et de l’incompréhension des victimes, de la population ». Normalement, d’après les responsables, il ne s’agit que d’une installation provisoire de 48h. Les salariés des urgences, avec leurs syndicats interrogent : « Il manque de lits et de personnels. Après, on fait comment ? ». 

M.M

 
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