LE TRAVAILLEUR CATALAN


La Casa Musicale


Rebecca Bouillou, directrice de La Casa Musicale, nous a reçus. Intarissable, passionnée, appliquée dans ses explications, elle nous a décrit cette institution presque trentenaire (1996), si utile et si nécessaire.

« Un lieu, un projet, une promesse », ce sont ses propres termes pour répondre, après quelques secondes de réflexion, à la question simple posée : « c’est quoi la Casa Musicale ? ». Et la directrice s’explique.

Une promesse

« C’est une volonté associative d’abord, une volonté de faire en sorte que tout un chacun accède à une pratique artistique. On sait bien que l’art et la culture sont de vrais outils d’émancipation, d’épanouissement et d’inclusion ». Cette volonté, localisée, est celle de «  aire vivre le droit culturel, le droit à la pratique et au spectacle ». En 1996 donc, cette volonté rencontre celle de la ville de Perpignan. En 1998, l’Arsenal a été choisi comme lieu pour y installer les premières activités.

Un lieu : l’Arsenal

Le site est immense, deux hectares. L’ancien couvent des Carmes, devenu ensuite arsenal militaire, est situé tout près de la caserne. L’armée ayant déserté l’endroit, l’occasion était belle. Jean-Paul Alduy s’en est saisi et s’est engagé. Il y a installé l’association et l’institut Jean Vigo. « Les premiers publics et acteurs étaient des habitants proches, avec des participants gitans et la promotion de la musique gitane, la rumba ». Rebecca précise : « très vite, la diversité va grandir. D’autres activités vont prendre place, dont le hip-hop, la musique en général, les percussions, le chant gospel, le flamenco, le chant choral, la danse… C’est réellement devenu un lieu pluridisciplinaire, avec des activités tout le temps, toute l’année, six jours sur sept. Une vraie ruche. Deux hectares donc, en plein centre-ville, au carrefour de quartiers, accessible. Au carrefour des publics et des utilisateurs aussi, jeunes et moins jeunes, pauvres et plus aisés, métissés, venant de tous les quartiers et d’ailleurs ». Deux grandes salles d’événements, deux salles de danse, un studio d’enregistrement, des salles de répétition musique et théâtre… « Il y a de l’espace. On ne se marche pas dessus ! ».

Un projet

On touche là au concret, au réel d’aujourd’hui. Rebecca précise : « aujourd’hui, nous menons trois actions principales : les “ateliers”, le “soutien à la création” et “l’activité événementielle” ».

Les ateliers. Soixante-quinze heures par semaine sont ainsi consacrées aux ateliers. En 2024, 900 inscrits s’activaient dans les différents domaines, de l’atelier d’écriture à la chorale, du rap à la danse… « Une vingtaine d’intervenants, dans nos murs et à l’extérieur (écoles, EHPAD…), accompagnent et dirigent ces ateliers ».

Le soutien à la création. « C’est important. On accueille chaque année une centaine de groupes qui viennent répéter, créer, travailler, en leur prêtant nos infrastructures et nos moyens techniques. Certains restent deux jours, d’autres beaucoup plus longtemps. Ils sont en résidence ».

L’activité événementielle. « Il y a celle que tout le monde connaît maintenant, Ida y Vuelta, avant l’été, qui rassemble un nombre très important de spectateurs. Mais il y a aussi le Hip-Hop, à la Toussaint, la “roller dance party”, le festival gitan au printemps ». Ouf. Rebecca pourrait nous en parler pendant des heures. Mais nous arrêtons là. Non sans avoir demandé quelques précisions quant au fonctionnement. (Voir encadré*). Merci à elle.

Michel Marc

Les tarifs sont entre 45 et 120€ par an.

Les intervenants sont respectés et payés à l’heure de prestation.

Les bénévoles, très nombreux et réguliers, interviennent surtout lors des événements.

Treize personnes sont salariées à temps plein. « C’est un peu juste ! » nous précise Rebecca. Les partenaires publics financeurs : Ville de Perpignan, Département, Région, État (préfecture), et CAF (aide aux inscriptions).

 
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